Accéder au contenu principal

Pink Floyd - See Emily Play (1967)

Réduire la carrière des Pink Floyd à une simple chanson, aussi brillante fut-elle, est évidemment sévère. Mais je dois confesser ici ne pas apprécier plus que ça la musique du groupe, ce qu'on appelle le rock progressif  a même plutôt tendance à m'ennuyer. Après le départ de leur premier leader, l'indomptable Syd Barrett, la formation anglaise  partira dans un délire sonore plus contrôlé, cherchant constamment à démontrer leurs techniques irréprochables. Je laisse volontiers ce genre de musique, s'affiliant bien souvent à de la pure technicité, aux ex-soixante-huitards pour lesquels le Floyd a constitué la bande son de leur adolescence (droguée ?). Au mythique "The Dark Side Of The Moon", considéré comme leur chef d'oeuvre et qui a longtemps servi de cobaye aux démonstrateurs hi-fi afin de prouver la qualité sonore de leurs produits, je préfère le premier, l'hallucinant et halluciné (et hallucinogène?) "The Piper At The Gates Of Dawn", oeuvre quasi exclusive du plus cinglé de la bande, Syd Barrett. Ce disque fut enregistré dans les mêmes studios - Abbey Road pour ne pas les citer - et en même temps qu'un autre grand album de l'époque, le fameux "Sergent Pepper" des Beatles. Maintenant lesquels ont le plus inspiré les autres ? L'histoire ne le dit pas. Mais Barrett ne rencontrera pas le même succès que la paire McCartney/Lennon et "See Emily Play", sortie juste avant, restera son plus grand succès. Le chanteur sera ensuite mis à l'écart du groupe par les autres membres pour cause d'instabilité d'humeur en grande partie dûe à une trop forte absorption de substances illicites. A l'heure de la réédition de la discographie complète des Pink Floyd, il serait dommage de négliger l'un des précurseurs du psychédélisme anglais.

Emily tries but misunderstands, ah ooh
She often inclined to borrow somebody's dreams till tomorrow
There is no other day
Let's try it another way
You'll lose your mind and play
Free games for may
See Emily play
Soon after dark Emily cries, ah ooh
Gazing through trees in sorrow hardly a sound till tomorrow
There is no other day
Let's try it another way
You'll lose your mind and play
Free games for may
See Emily play
Put on a gown that touches the ground, ah ooh
Float on a river forever and ever, Emily
There is no other day
Let's try it another way
You'll lose your mind and play
Free games for may
See Emily play

Commentaires

  1. J'ai exactement le même avis que toi sur Pink Floyd. Et les disques solo de Barrett sont très chouettes aussi.

    RépondreSupprimer
  2. Tout à fait d'accord, ce premier opus "Syd Barrettien" est un summum ! Je viens de vérifier dans ma bibliothèque mp3, je n'ai que deux Pink Flod, "Piper At The Gates of Dawn" et quand même leur "Meddle" de 1971, parce que c'est le Pink Flyod qui traînait (et traîne encore) dans la discothèque parentale de mon enfance.

    Et puis c'est un bel album d'époque avant le règne du Floyd progressif d'après...

    RépondreSupprimer
  3. Ok, donc on se retrouve tous pour dire que Pink Floyd, c'était quand même mieux au début !
    Par contre, bizarrement les disques solo de Barrett, j'accroche moins...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,