Aux premières notes, on ne comprend pas ce que certains nous disent : ce n'est pas encore cette
fois-ci que les allergiques à Vincent Delerm se réconcilieront avec lui.
On retrouve dans "Les amants parallèles" les mêmes petites habitudes du monsieur :
cette façon si particulière de ne pas chanter, cette manie pour le "name
dropping", ces mêmes thèmes "petits bourgeois parisiens" hérités de la Nouvelle Vague, mais aussi cette faculté à créer à chaque chanson de drôles de petites
saynètes amoureuses. La seule différence, c'est que pour une fois, Delerm n'essaie plus d'épater la galerie avec ses traits d'humour quelque peu cyniques. Non, "Les amants parallèles" jouent la carte de la sobriété. Avec un minimum de textes, le décor est planté. Et la musique est au diapason, avec seulement du piano, même s'il y en a en tout quatre, chacun accordé différemment pour reproduire la sonorité d'autres instruments.
L'ensemble donne une ambiance encore plus feutrée, idéale pour parler de la vie d'un couple, de sa naissance à l'arrivée d'enfants et bien après. La nostalgie des bons moments y est évoquée, des petites histoires universelles. Et puis, un disque où il est question de "tee-shirt de Johnny Marr", de "concert des Charlatans" - dans la chanson "L'Haçienda", ancienne salle mythique de Manchester - ne peut pas être foncièrement mauvais. Oui, peut-être qu'au final certains anciens détracteurs se laisseront amadouer. Le bonhomme a un fort pouvoir de séduction, surtout en concert, jouant autrefois essentiellement sur la dérision. Il y ajoute aujourd'hui une dose supplémentaire d'humanité. La maturité et les cheveux gris, sans doute.
L'ensemble donne une ambiance encore plus feutrée, idéale pour parler de la vie d'un couple, de sa naissance à l'arrivée d'enfants et bien après. La nostalgie des bons moments y est évoquée, des petites histoires universelles. Et puis, un disque où il est question de "tee-shirt de Johnny Marr", de "concert des Charlatans" - dans la chanson "L'Haçienda", ancienne salle mythique de Manchester - ne peut pas être foncièrement mauvais. Oui, peut-être qu'au final certains anciens détracteurs se laisseront amadouer. Le bonhomme a un fort pouvoir de séduction, surtout en concert, jouant autrefois essentiellement sur la dérision. Il y ajoute aujourd'hui une dose supplémentaire d'humanité. La maturité et les cheveux gris, sans doute.
Clip de "Les Amants Parallèles" :
Je me suis mis à écouter Delerm depuis son dernier album, Quinze chansons, que je trouve vraiment beau. Pour les premiers, je n'arrive toujours pas à accrocher.
RépondreSupprimerMais ça fait une semaine que j'écoute Les Amants Parallèles, et je ne m'en lasse pas. C'est sobre, mais tellement beau. Sa voix ne s'étire plus comme avant, je trouve qu'il n'a plus ses mimiques d'autrefois.
Le piège des chansons à histoires (début milieu fin), c'est d'être lassé au bout de qq écoutes, car on connait la fin. Ici, on e redemande. On veut revivre la rencontre, le premier soir, l'arrivée de l'enfant, les otites, le feu d'artifice sur le pont, les souvenirs d'ado.............. C'est beau.
Je suis heureux de voir ce disque chroniqué sur un good blog "rock", merci à toi !!
RépondreSupprimerJ'aime bien Vincent Delerm, malgré tout ce que certains en disent.
Mais je n'ai commencé à écouter que seulement avec le second, "Kensington Square". Puis la légère évolution de sa voix, un peu plus "chantée", a accentué mon adhésion.
Niveau citations "Indie & rock", c'est un habitué car on peut en recenser sur tous ces albums :
Sur "Kensington Square", il parle de Frank Blake et "10.000 maniacs" en duo avec Dominique A et Keren Ann.
Sur "Quinze Chansons", il parle des Tindersticks, de graphistes avec des badges de Nick Drake, Mc Carthney, Lennon & les Beatles....Sympa.
Mais le top, c'est sur scène où je l'ai vu 2 fois :
La première était un concert normal en plein air. La seconde était pour son spectacle "MEMORY", écris et co mis en scène. Il y parle du temps qui passe, de nostalgie.....Entre musique, théâtre, vidéos, chanson, danse, mime...J'ai écris un papier dessus sur mon blog (Si ça te dis, c'est ici : http://muziksetcultures.blog.sfr.fr/vincent-delerm-memory)
A demain pour le Grand Jeu....Sprint final !!!
A +
Tu as raison. Je l'ai vu sur scène et il est à des années lumière de ce que ses détracteurs lui reprochent, à savoir drôle, sympa, avenant, naturel. Ses concerts sont de vrais bons moments. Il arrive à mêler, comme tu dis, un tas de choses différentes, tout en gardant un côté intime. J'aime aussi Vincent Delerm et ce, depuis ses tous débuts. Depuis le jour où j'ai écouté "Fanny Ardant et moi" à la FNAC près de chez moi. Son ton décalé m'a tout de suite plu. Je n'y ai jamais vu une quelconque attitude...
SupprimerCa me plaît assez, pas mon truc à 100%, mais à l'occasion j'aime beaucoup ! Il nous refait un peu le coup de Brandt Rhapsody de Biolay en faisant chanter-parler Keren Ann, mais ça passe parfaitement entre la qualité de l'instrumentation et la voix absolument magnifique de la dame.... Le temps se suspend quand elle ouvre la bouche.
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