Avec leur premier album, "Inform-Educate-Entertain", ils ont réalisé un des disques les plus essentiels de ces dix dernières années, inventant un improbable mariage entre des anciens enregistrements radiophoniques pour les paroles et une musique fortement influencée par le krautrock et l'électronique allemande des années 70. C'est donc tout naturellement que les anglais de Public Service Broadcasting, enchaînant les sorties conceptuelles (un disque sur la conquête de l'espace, un autre sur les mineurs gallois entre 1950 et 1980) se décide à réaliser une oeuvre entièrement en hommage à la ville de Berlin, cité incontournable de l'histoire du XXième siècle, qui a inspiré nombre d'artistes - on pense bien sûr à David Bowie ou à Nick Cave. "Bright Magic" contient de vraies chansons, avec, j'entends, de vraies paroles, comme la dynamique et accrocheuse "Blue Heaven" chantée par Andreya Casablanca, membre du groupe berlinois Gurr, qui mélange les langues de Shakespeare et de Goethe. Il y a aussi pas mal d'instrumentaux, dans l'esprit de Bowie/Eno ou plus directement de Kraftwerk. Même si le rapport avec Berlin est moins évident, on pense beaucoup aussi à Badalamenti ("The Visitor").
Le groupe de J. Willgoose Esq. - le leader au look de noble qui ne parle en concert qu'au travers de ses machines - après 4 albums, ne surprend plus et on sait ses inspirations dans les thèmes comme la musique venant essentiellement du siècle dernier. Pas vraiment la formation tendance donc mais une formation qui agit plutôt en tant qu'historienne de la musique pour en synthétiser le meilleur. Passionnant.
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