Accéder au contenu principal

Danger Mouse & Sparklehorse - Dark Night Of The Soul


Après "Dark Was The Night", voici une nouvelle compilation où il est question de noir et de nuit. Mais celle-ci est un peu différente car un seul homme ou plutôt deux sont responsables des morceaux : Mark Linkous, tout d'abord, qu'on pensait un peu disparu de la circulation après le dernier disque un peu décevant de son groupe Sparklehorse et Danger Mouse, un des producteurs à la mode du moment, qui a travaillé notamment avec Gnarls Barkley et Gorillaz. A ces deux noms, il faut aussi rajouter celui de David Lynch (et oui, carrément !) qui s'est occupé de tout le côté visuel de la chose ... Bref, "Dark Night Of The Soul" est un de ces disques dont on attend beaucoup et qui, forcément déçoit un peu. Malgré le fait qu'il y ait en plus ici un paquet d'invités venus chanter les chansons du duo susnommés et non des moindres : Wayne Coyne, Iggy Pop, Frank Black, Jason Lytle, Nina Persson, James Mercer, Vic Chesnutt, Julian Casablancas, etc. Bref, pas mal de beau monde. Tout commence pourtant plutôt bien, chaque invité ayant agréablement repris à leur compte les chansons écrites par Linkous. On croirait donc plutôt entendre Flaming Lips, Super Fury Animals ou Grandaddy plutôt que Sparklehorse. Mais le morceau qui se détache encore le plus du lot est celui chanté par le leader des Strokes, Julian Casablancas. "Little Girl" est une agréable surprise et ressemble au meilleur des Strokes mais version plage. Ensuite, le disque s'épuise un peu, à part peut-être "Insane lullaby" chanté par James Mercer, le monsieur Shins. Le titre de Frank Black est vraiment caca boudin, celui d'Iggy Pop est pas mal mais un peu facile, très période "The Idiot". Enfin les titres de Linkous en duo avec Persson et Suzanne Vega sont plutôt poussifs. Donc, au final, beaucoup de beau monde pour un disque honnête, sans plus. (Site officiel)
6/10

Chroniques :
Magic
W-Fenec
La tête à Toto

Commentaires

  1. Et le nouveau Dangerdoom c'est pour quand ?

    RépondreSupprimer
  2. Aucune idée. J'avoue que je ne connaissais même pas l'existence de ce groupe.

    RépondreSupprimer
  3. je viens d'écouter c'est très décevant. un peu comme allier un shoegazer indé à un superproducteur :p

    RépondreSupprimer
  4. Oui, un pétard mouillé sans doute.
    Mais pas désagréable à l'oreille pour autant ...

    RépondreSupprimer
  5. Pour ma part, un superbe album dans lequel je n’attendait pas autant de belles chansons. Un des belles surprises de l’année en cours.

    RépondreSupprimer
  6. Ouais, je le considère tout de même comme le moins bon disque de Sparklehorse.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,