Accéder au contenu principal

Hifiklub - How To Make Friends

Ils sont français, viennent de Toulon, la ville paraît-il la plus ensoleillée de France et sont produits entre autres par Lee Ranaldo - et ça s'entend. Les influences sont évidemment anglo-saxonnes, comme les textes : Sonic Youth, donc, mais aussi parfois The Fall ou The Kills. Bref, cela a tout pour me plaire, à part peut-être la nationalité des membres. Car ne nous voilons pas la face, la France n'a jamais été un terreau très fertile pour ce genre de musique. Le problème que nous avons souvent, c'est ce sentiment d'infériorité latent, ce respect poli des "maîtres", ce qui débouche au mieux sur des copies agréables et appliquées, au pire sur des plagiats laborieux et inconsistants. Jamais ou presque sur des choses vraiment originales, ayant une personnalité propre. Avec Hifiklub, on n'échappe pas encore complètement au phénomène, sans doute en raison de la production très américaine,  mais on a rarement été aussi proche de s'en détacher.
C'est varié, court, tranchant, mélodique, et surtout, souvent imprévisible, ce qui donne envie d'y revenir, forcément. Malheureusement, il manque encore cette étincelle, ce soupçon de folie qui ferait des Toulonnais, un groupe à part, un truc dont on serait complètement fier. La scène pourrait servir de catalyseur et leur apporter ce petit plus, cette simplicité, ce naturel qui leur fait encore défaut. Mais n'allons pas trop vite en besogne, Hifiklub est en apprentissage. Pour cela, ils ont d'ailleurs déjà fait appel aux meilleurs professeurs. Si on leur laisse le temps de mûrir et de trouver définitivement leur style, ils pourraient devenir l'un des groupes les plus passionnants de la scène rock internationale et pas seulement française. 

Clip de "Devil Knows" :

Clip de "Bastard Of The Year" :

Album en écoute intégrale sur Deezer

Commentaires

  1. Ils se débrouillent bien ces petits toulonnais ! Où les as tu dégotté ? :)

    RépondreSupprimer
  2. C'est un secret, je ne dévoilerai pas mes sources ;)

    RépondreSupprimer
  3. Je les ai vu à la Flèche d'Or...j'étais soufflé. Du coup j'ai acheté l'album, je crois qu'il y a des morceaux que j'ai reconnu et préféré en live. Mais l'album est quand même super, c'est très étonnant leur façon d'affirmer le rock indé 90 avec de pareilles compos.

    RépondreSupprimer
  4. Sublime groupe !!!
    A voir absolument en live.
    xxx

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...