Accéder au contenu principal

Mes indispensables : Supergrass - I Should Coco (1995)

Lundi dernier, l'information est tombée : Supergrass n'est plus, ou plutôt ne sera plus après quelques concerts d'adieu, dont notamment une Cigale, à Paris, le 11 juin prochain. Et je ne suis pas vraiment surpris, ni même déçu, juste un peu nostalgique. Comme pour beaucoup de groupes aimés, je ne suivais plus la carrière de Supergrass depuis quelques temps déjà, disons depuis "Life On Other Planets" en 2002 et une sympathique prestation au festival des Vieilles Charrues l'année suivante entre Laurent Voulzy, Bénabar et REM. Je l'ai déjà dit mais en musique, je ne suis souvent pas très fidèle. Il faut dire que les Supergrass avaient bien changé depuis leurs débuts tonitruants en 1994 en pleine période brit-pop. Avec "Caught by the fuzz", "Mansize Rooster" ou "Alright", ils donnaient un grand coup de pied dans la fourmilière et renvoyaient à leurs chères études tous ces groupes de jeunes gens bien peignés qui se prenaient souvent un peu trop au sérieux. Supergrass, c'était les Rolling Stones de la grande époque (fin 60s, début 70s) mais en accéléré, des Buzzcocks rigolos, Mick Jagger et Keith Richards avec un nez rouge et un chapeau pointu. C'était la jeunesse insouciante, douée et sans complexe. Dès leur deuxième disque, les petits garnements auront malheureusement déjà perdu une grande partie de leur spontanéité et de leur fraîcheur et sortiront un disque presque adulte.  Puis ce sera, petit à petit, l'escalade programmée vers la maturité avec les chroniques élogieuses de rigueur dans Rock'n'Folk, perdant ainsi tout que ce qui faisait l'intérêt, l'originalité du groupe, à croire que le rock est décidément un éternel adolescent.
 "I Should Coco" seulement donc et ses hymnes pré-pubères qui quinze ans après fonctionnent toujours aussi bien. Typiquement le genre de disques qui, mine de rien, égaie une journée, regonfle le moral et vous donne une pêche d'enfer. Un disque utile, donc. Preuve, si besoin était, que j'ai moi-même dû garder une âme d'adolescent ;)

Clip de "Caught By The Fuzz" :

Clip de "Mansize Rooster" :

Clip de "Alright" :

Commentaires

  1. Rhooooo ce sont toujours les meilleurs qui s'arrêtent...
    Blog très sympa et très intéressant :-) je n'ai pas trop le temps pour le moment (je prépare mes articles pour le mois prochain ;-)) mais je reviendrai le parcourir incessamment sous peu :-)

    RépondreSupprimer
  2. Bienvenue à toi,
    Merci pour les compliments. N'hésite pas à revenir en effet ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Mon groupe fétiche! Et dire que j'ai acheté tous leurs singles, vus plusieurs fois et que c'est complet le 11 Juin à la Cigale! Pfff c'est pas juste!...

    RépondreSupprimer
  4. J'aimais bien Supergrass dans les années 90... Cela ne nous rajeunit pas...!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,