2001, l'année du 11 septembre. L'année de quelques très bons disques aussi. L'année du renouveau d'une certaine idée "traditionnelle" du rock. Les Strokes en sont les plus brillants représentants avec un premier album qui fait déjà office de classique. L'indie-pop américaine n'est pas en reste avec trois grands albums de trois de ses plus brillants porte-paroles : Mercury Rev, Sparklehorse et Pinback. 2001, ce fut aussi pour moi la découverte des Czars, formidable formation de pop-folk trop méconnue, dont le chanteur John Grant, aujourd'hui en solo, semble connaitre enfin une petite reconnaissance méritée. Coté britannique, Radiohead conserve son titre de plus grand groupe de rock actuel en remettant une couche supplémentaire à son précédent "Kid A". The Divine Comedy se "regénère" intelligemment en piquant le producteur de ces derniers. Spiritualized s'offre un grand orchestre classique pour un somptueux "Let It Come Down". La France découvre enfin Yann Tiersen par le biais d'Amélie Poulain en oubliant presque la belle "Absente" et Dominique A signe un retour à la "vie" remarqué.
Neil Hannon prend le producteur de Radiohead et laisse tomber ses envies un brin mégalos de symphonies pop baroques. "Regeneration" porte bien son nom en ce sens qu'il fait écho à son premier disque, l'autre bien nommé, "Liberation", deux albums à la sensibilité moins ostentatoire, plus humble et raffiné. Et le petit irlandais redevient un des plus grands songwriters de ces vingt dernières années...
9. Yann Tiersen - L'absente
"L'absente", sortie la meme année que la bande originale d'Amélie Poulain, a été injustement ternie par l'incroyable succès de cette dernière. Lors d'être un disque de routine, il résume admirablement bien le Tiersen d'avant tout en dévoilant déjà celui d'après. Et puis, les invités tous plus classieux les uns que les autres, sont au diapason.
8. Sparklehorse - It's a wonderful Life
Un titre tristement prémonitoire ? Sachant que depuis, Mark Linkous, le leader de Sparklehorse a mis fin à ses jours, la chanson éponyme, comme l'ensemble de ce superbe disque, presque apaisé, prend aujourd'hui une connotation encore plus dramatique.
7. Mercury Rev - All is dream
Mercury Rev continue dans la lignée de leur génial "Deserter's Songs". Les mélodies ne sont peut-être plus aussi accrocheuses, les penchants psychédéliques reviennent de manière plus évidente, mais ce "All Is Dream" contient suffisamment de climats différents et de très beaux textes pour séduire presque autant que son prédécesseur.
Mercury Rev continue dans la lignée de leur génial "Deserter's Songs". Les mélodies ne sont peut-être plus aussi accrocheuses, les penchants psychédéliques reviennent de manière plus évidente, mais ce "All Is Dream" contient suffisamment de climats différents et de très beaux textes pour séduire presque autant que son prédécesseur.
6. Spiritualized - Let It Come Down
Jason Pierce abandonne un peu ses relents "bluesy" et les grosses guitares pour délivrer son disque le plus mélodique, le plus symphonique avec la présence d'un grand orchestre. L'homme semble enfin délivré de ses vieux démons et sa musique s'en retrouve plus belle que jamais.
5. Dominique A - Auguri
Après le ténébreux et renfermé "Remué", Dominique A s'autorise une première véritable sortie au grand air. Sa musique prend alors une ampleur et une diversité inattendues. "Auguri" contient au moins deux des plus grandes chansons de son auteur ("Pour La Peau" et "Le Commerce de l'eau") et aussi deux reprises, une prévisible (Polyphonic Size) et l'autre nettement moins (Dalida). Décidément, à chaque disque, le chanteur parvient brillamment à se réinventer.
4. Pinback - Blue Screen Life
Ils ne sont que deux mais jouent chacun de tous les instruments. Pas étonnant au final qu'on ait l'impression d'entendre sur la plupart des titres de ce "Blue Screen Life", deux chansons en une, voire plus encore. Le genre de disques à tiroirs et durée de vie infinie.
3. The Czars - The Ugly People Vs. The Beautiful People
Le moment où je découvre (enfin?) l'existence de ce groupe à la pureté musicale familière tout en étant malheureusement bien trop rare. Les mélodies belles à pleurer se bousculent dès le début de ce disque. Et tout du long, l'inspiration semble ne jamais se tarir. Voilà une source limpide dans laquelle il est toujours agréable de plonger.
2. Radiohead - Amnesiac
Le groupe d'Oxford enfonce le clou après le surprenant virage expérimental amorcé avec "Kid A". Certains lâcheront définitivement le train en marche... D'autres plus aventureux ne jureront plus que par Thom Yorke et sa bande. Même s'il commence désormais à bégayer, Radiohead s'était alors définitivement envolé au-dessus de la masse.
1. The Strokes - Is This It ?
Est-ce tout ? Oui, un disque essentiel et puis s'en va. Ces jeunes gens savamment dépeignés et habillés venant des milieux branchés new-yorkais relancent le rock à papa des années 60/70 et c'est diablement efficace. Mais inévitablement éphémère. En attendant, on est reparti pour un tour. Comme quoi, le rock, lui, est éternel.
L'absence de Noir Désir m'étonne.
RépondreSupprimerJamais été un grand fan du groupe à part quelques titres, et le triste fait divers n'a pas arrangé les choses :-(
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