Accéder au contenu principal

Aline - Regarde Le Ciel

Je vous l'avais dit que cette année 2013 commençait bien. Musicalement parlant, j'entends. Le premier album des français d'Aline est ce que j'ai pu entendre de meilleur en matière de pop hexagonale depuis le dernier... Arnaud Fleurent-Didier voire au-delà, même si cette fois, c'est plus la mélodie que les textes qui sont mis en avant. Cela sonne tout d'abord comme du Cure pour les guitares, mais du Cure, période "In Between Days". De cette musique qui "guérit" en donnant la pêche. Loin, finalement de cette geignarde d'"Aline" bien connue des amateurs de variété française un peu vieillotte. Pour preuve, le premier single extrait du disque s'intitule sobrement "Je bois et puis je danse". Il a au passage été classé en première place des chansons de l'année 2012 de Magic. Sans doute exagéré, car dans ce "Regarde Le Ciel", il y a déjà plein d'autres mélodies à tomber. Mais assurément chanson idéale pour finir l'année en beauté. Je connais déjà un peu ces marseillais puisqu'ils s'appelaient précédemment Young Michelin (ex-vainqueur de l'indispensable concours CQFD des Inrocks) et encore avant Dondolo. Les influences sont toujours les mêmes, à savoir le meilleur de la pop des années 80, de celle à guitares qui sonnent, carillonnent, tourbillonnent.

Johnny Marr a finalement réussi aussi à faire des émules en France, trente ans plus tard. Lescop et sa musique de trentenaire gentiment dépressif peuvent aller se rhabiller. C'est désormais à Marseille qu'il faut aller se réchauffer pour écouter le revival eighties le plus abouti. Car, sous les évidentes références anglo-saxonnes, se cache la naissance d'une nouvelle marque de fabrique bien "made in France". Cocorico ! De là, à boire et à danser en marinière, comme un certain ministre du redressement...

Clip de "Je bois et puis je danse" :


Clip de "Deux Hirondelles" :

Commentaires

  1. Un des albums de l'année, pour certains (qui vient à peine de commencer).

    RépondreSupprimer
  2. Oui, c'est vrai. Ce disque est excellent et tant pis pour les mauvaises langues qui diront que les paroles sont basiques. C'est de la pop diablement accrocheuse ! On reproche rarement aux groupes anglo-saxons leur textes souvent bien plus simplistes...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...