Accéder au contenu principal

Christopher Owens - Chrissybaby Forever

Il a surpris tout son monde avec ce nouvel album que personne n'avait vu venir. Christopher Owens, l'ancien chanteur de Girls revient donc aux affaires avec un troisième disque (en 3 ans!), "Chrissybaby Forever", fait cette fois-ci à la maison. Et plus encore une surprise en terme de timing, c'est une surprise en terme de qualité. Jusque là, je trouvais sa musique sympathique et agréable, sans plus. Pour moi, on n'en faisait trop sur son compte. Mais, un peu à l'image d'Ariel Pink (un autre branleur blond) en moins azimuté quand même, Christopher Owens pourrait remonter en flèche dans la liste de mes chanteurs préférés. Ce disque ne paie, à priori, pas de mine et c'est aussi ce qui fait son charme : des mélodies pop qui trottent gentiment dans la tête, un côté kitsch assumé, arrangements et textes compris, et une vénération toujours plus forte envers Lawrence, l'ancien leader de Felt (le titre "Me Oh My" aurait pu être écrit par le groupe anglais à sa grande époque). Sur "Heroine (Got Nothing On You)", Owens se la joue crooner décalé, posture dans laquelle il excelle. Les deux titres "When You Say I Love You" et "I Love You Like I Do" s'enchaînent à merveille, constituant un diptyque amoureux idéal.
Ce disque inattendu est donc une divine surprise et donne dès la première écoute une furieuse envie d'y revenir. Finalement, c'est lorsqu'il commence à provoquer une certaine indifférence voire une lassitude, lorsque le buzz est retombé, que le chanteur me touche le plus. "Chrissybaby Forever" est déjà en bonne position pour devenir mon disque de l'été 2015, voire plus si affinités.

Clip de "To Take Care Of Myself Again" :

Commentaires

  1. Et hop, une chronique qui s'joute au dossier de cet artiste que je prends régulièrement en toute confiance. Manquait plus que le pleti +. Merci (En attendant MAGIC)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour tout dire, ça fait bien longtemps que je n'avais pas adhéré aussi vite et aussi franchement à un disque !

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,