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Aline - La Vie Electrique

Ça commence comme prévu : les guitares sonnent toujours comme celle de Johnny Marr. Le son est un poil plus fouillé, comme les paroles. Normal, c'est le légendaire producteur Stephen Street - les Smiths et Blur entre autres - aux manettes. Pourtant, ça accroche moins que sur le précédent, l'inépuisable "Regarde le ciel". A part le single, "La Vie électrique", tube évident, ou le dernier "Promis, juré, craché" facile mais à l'énergie revigorante, il n'y a pas la même immédiateté. Ce nouvel album se veut plus long en bouche : pas sûr qu'il y arrive. Car, ce qui faisait la force de leur premier disque, c'était des mélodies qui claquent et marquent tout de suite, qui faisaient que le reste n'avait plus d'importance, textes simplistes y compris. Après, le groupe continue d'avoir ses fans (j'en fais toujours parti, rare d'entendre une telle efficacité pop made in France) qui réveille en eux une nostalgie de la pop anglo-saxonne des années 80 à guitares cristallines et nappes synthétiques et ses détracteurs pour qui Aline n'est qu'un vulgaire croisement des Forbans et d'Indochine.
Les Marseillais prouvent en tout cas qu'ils sont plus qu'un feu de paille. Il faut dire que les membres du groupe ont autour de la quarantaine, ayant déjà un vécu musical. Romain Guerret, le chanteur, a traîné par exemple ses guêtres derrière l'excellente formation Dondolo. Cette "Vie électrique" n'est pas si foudroyante qu'attendue - Stephen Street, quand même - mais possède assez de courant pour électrifier un tant soit peu le quotidien.

Clip de "La Vie Electrique" :

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