Enfin, le premier concert de l'année 2016... Et pas n'importe quel concert puisqu'il s'agit de Public Service Broascasting, mon meilleur souvenir de musique live de 2015. Bien sûr, il y a l'obligatoire première partie. Et là, plus que d'habitude, elle semble un passage obligé. Déjà le groupe n'en est pas un. Seul le chanteur a pu venir. A croire qu'il y a eu un remplacement à la dernière minute. Je n'aime pas dire du mal des gens car le chanteur présent est plutôt gentil, charmant même, mais sa musique, je ne peux pas. Pourquoi vouloir imiter James Blunt ? Pourquoi ne pas chanter en français ? C'est bien d'avoir des références anglo-saxonnes mais vu ce qui existe déjà en termes de musique folk, la concurrence est plus ardue et le champ des possibles plus limité. Je ne m'éterniserai donc pas sur Lull, le nom même paraît être une blague (lol). Le chanteur aurait eu plus sa place à l'émission The Voice, dont la voix et la belle gueule auraient fait tout son effet auprès de Zazie. Une erreur de casting donc. De plus, l'univers des londoniens de Public Service Broadcasting n'a absolument rien à voir. Je n'étais pas en grande forme ce soir-là : l'hiver, la grisaille et le manque de sommeil sans doute. Du coup, le son me paraît trop fort, trop puissant pour la petite salle de la Maroquinerie et mes oreilles fragiles. Bizarrement, ce n'est même pas la musique qui me gêne, mais les paroles pré-enregistrées. Pour le reste, Public Service Broadcasting, c'est toujours aussi bien en live. Le public est essentiellement composé de trentenaires voire quadra et plus - certains, en bons fans, ont même acheté les tee-shirts à l'entrée. Bah oui, je me rends compte que je n'écoute plus de la musique de jeunes, de la musique de papa en somme. Le groupe nous propose quand même quelques nouveaux morceaux. Le prochain album devrait avoir pour thème Londres pendant la deuxième guerre mondiale. Du coup, la musique s'y fait plus sombre, tendance krautrock. On a hâte d'entendre ça. Comme quoi, malgré le concept qui peut paraître d'emblée étriqué, les possibilités sont finalement infinies. Surtout quand on possède une palette sonore aussi large que ces énergumènes-là. J. Willgoose, pour une fois, prend même le micro pour remercier personnellement le public sans passer par ses sempiternelles machines. S'ils ont réussi à élargir leur public chez eux - où ils connaissent déjà un petit succès - en France, la mayonnaise a du mal à prendre. C'est dommage mais pas forcément étonnant tellement l'humour et le détachement dont ils font preuve sont typiquement anglais. Et puis, je ne veux pas faire mon rabat-joie, mais on n'a jamais eu beaucoup d'oreilles lorsqu'il s'agit de rock. Tout simplement parce que ça ne fait pas partie de notre culture. Tout ça finit par un rappel où le groupe joue ses deux "tubes" : "Gagarin" et "Everest". Tant pis pour mes oreilles. Elles aussi doivent être "trop" françaises. Comme quoi, même quand la tête dit oui, le corps résiste. Saleté de traditions !
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
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