Accéder au contenu principal

Animal Collective - Painting With

Voilà l'une des formations les plus clivantes du rock indépendant. Animal Collective, c'est bien simple : soit on adore, soit on déteste. Pourtant, depuis le précédent disque et décevant "Centipede Hz" où même leurs fans de la première heure comme Pitchfork les ont lâché, le groupe semble tomber dans l'indifférence. Ce nouvel album était précédé du pétillant et bien nommé single "Floridada", précurseur d'un renouveau artistique attendu. À l'écoute de ce "Painting With", on reconnaît pourtant le style foufou des américains, sorte de Beach Boys sous acide, même s'ils n'ont jamais sonné aussi pop. Normal, le disque a été enregistré dans les mêmes studios que ceux du légendaire "Pet Sounds". On sait qu'un album d'Animal Collective mérite de l'attention, que ce n'est pas le genre de musique qui s'apprivoise facilement, alors on y revient plusieurs fois pour voir. 
Et si, on est rapidement déçu de ne pas retrouver plus souvent la folie emballante de "Floridada", sans parler des sommets autrefois abordés par "Strawberry Jam", "Painting With" est plus malin et complexe qu'il n'y parait. Promis, la prochaine fois, j'attendrai plus longtemps avant de me prononcer sur un nouveau disque d'Animal Collective.

Clip de "Floridada" :

Clip de "Golden Gal" :

Commentaires

  1. Tout pareil, je suis charmé par quelques moments, même si dans l'ensemble j'ai du mal à apprécier complètement l'album. Mais bon, Centipede Hz m'a retourné à l'époque, au début j'avais du mal mais quand tu entends des perles comme "Rosie Oh", une de leurs plus belles chansons, au bout de 2-3 écoutes tu changes d'avis.
    Là ça m'a pris plus longtemps. Dans l'ensemble c'est un disque plus classique, plus tranquille, moins prise de risque, pas leur meilleur certes mais c'est pas grave il s'écoute bien. Et tant pis si les oeuvres solo sont meilleures que celles du groupe en ce moment, je pense qu'ils n'ont pas dit leur dernier mot.
    En attendant, on a ce très sympathique album qui tourne un chouia en rond mais qui est parfois très beau et entêtant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai toujours préféré les disques du groupe à ceux de Panda Bear par exemple, pour ne citer que lui. Celui-là se rapproche d'ailleurs plus d'un disque de Panda Bear que d'un disque de Animal Collective. Peut-être pour ça que ce n'est pas leur meilleur... Mais "Floridada" ou "Golden Gal" sont excellentes.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,