Accéder au contenu principal

Ulrika Spacek - The Album Paranoia

Il y a une influence qui saute immédiatement aux oreilles, à l'écoute du premier album des anglais de Ulrika Spacek, c'est Deerhunter. Plusieurs morceaux pourraient être l'oeuvre de Bradford Cox ("Porcelain", "Strawberry Glue", etc). On retrouve aussi malheureusement l'attitude nonchalante et énervante qui va avec. Comme si ce genre de musique ne pouvait se dissocier d'un certain état d'esprit supérieur. La différence avec Deerhunter, c'est le côté psychédélique beaucoup plus marqué - ils seront d'ailleurs au Paris International Festival Of Psychedelic Music le 19 juin à la Ferme du Buisson partageant une jolie affiche avec Jacco Gardner et les précieux Woods -, jusqu'à l'écrasant martèlement des rythmiques. Si ce n'était les morceaux précédents, l'introduction bourine de "Nk" par exemple m'aurait dissuadé d'aller plus loin. Beaucoup ont déjà fait de Ulrika Spacek leur révélation rock du début de l'année, parce que leur musique est susceptible de rassembler, des fans de rock indépendant jusqu'aux métalleux. 
Ulrika Spacek gagne par son éclectisme, jonglant entre lourdeur et légèreté, ombre et lumière, grâce sa rare habileté à surfer sur les genres et les références. Une victoire aux points donc mais pas encore par KO. Au milieu de cet intelligent maelström sonore, il manque encore une identité propre, un style. Ça viendra sûrement. 


Clip de "Strawberry Glue" :

Commentaires

  1. J'ai bien aimé l'album aussi, j'ai un peu le même avis que toi, ça manque un peu de parti pris pour se démarquer de la masse des groupes psyché/rock/kraut mais il y a de bons morceaux et un joli équilibre légèreté/lourdeur. A suivre donc, c'est déjà pas mal du tout et c'est prometteur ! :)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...