The Coral connaît, comme beaucoup, le syndrome des groupes qui vieillissent : ils perdent en spontanéité et en fraîcheur mélodique ce qu'ils gagnent en maîtrise et en raffinement. Tout dépend de quel côté on se place. Ce nouveau disque sera soit une déception, soit une belle surprise. Pour ma part, je me placerais paradoxalement entre les deux. "Distance Inbetween" étant fidèle à ce que j'en attendais, car, comme tout un chacun, The Coral arrive à maturité et les entendre refaire aujourd'hui des titres comme "Dreaming of you" n'aurait plus de sens. On peut être nostalgique de sa jeunesse, vouloir que celle-ci perdure artificiellement mais dans ce cas, on se leurre. On n'est pas jeune deux fois. Les Liverpudliens de The Coral le savent bien et continuent d'avancer sans regarder en arrière. Leur nouvelle musique est moins pop, moins immédiate, plus dure et plus complexe aussi.
Ils restent malgré leur éparpillement progressif - le départ semble-t-il définitif de leur ancien et excellent guitariste Bill Ryder-Jones pour une carrière solo plus que prometteuse et un temps d'attente nettement plus long entre deux productions - l'un des groupes pop les plus essentiels de l'époque.
Clip de "Miss Fortune" :Clip de "Chasing The Tail of a Dream" :
J'y ai retrouvé beaucoup d'Arctic Monkeys, Miles Kane & Last Shadow Puppets... D'ailleurs c'est un peu le virage stoner américain à la "Humbug" qu'ils nous ont fait là.
RépondreSupprimerCa peut faire penser aussi aux Black Angels plus récents (les plus pop), tout ça vient pas mal des 13th Floor Elevators & Cie...
C'était assez inattendu de leur part, et c'est vraiment pas mal du tout par moment, le disque ne m'a pas encore embarqué dans sa globalité mais il faut que je creuse, comme tu l'as bien dit il n'est pas immédiat.