Alors que certains ne jurent que par la langue maternelle, arguant que chanter dans une langue autre est en quelque sorte une trahison et une facilité. Une trahison de soi et la facilité de se retrancher derrière une langue étrangère, pas toujours maîtrisée, où les mots paraissent souvent moins directs et crus. Et puis, on écoute Da Capo et les certitudes s'effondrent. A l'inverse de son frère, Nicolas Paugam, qui aime jouer avec la langue de Molière, Alexandre a tellement été façonné par la musique anglo-saxonne qu'il ne conçoit pas écrire avec d'autres mots qui sonneraient moins bien, forcément. Déjà que son inspiration provient en grande partie du son indie rock des années 90, plus vraiment en odeur de sainteté actuellement, le fait d'essayer de jouer sur le même terrain que des natifs où la culture rock est beaucoup plus ancrée ressemble à un suicide commercial. D'ailleurs, le label de Da Capo s'appelle ironiquement Autruche Records. Comme si faire l'autruche face au manque de succès chronique était dans leurs gènes.
Mais revenons à ce qui nous intéresse en premier lieu : la musique. Elle est une fois de plus très réussie, faisant de "By The River", un des meilleurs de l'artiste, car un des plus constants et homogènes. La voix d'Alexandre Paugam est toujours aussi belle, les arrangements soignés, les chansons riches, n'hésitant pas par moments à sortir des chemins balisés. L'album n'est ainsi jamais ennuyant. Un peu à l'image d'un Murat, voisin auvergnat, le temps semble ne pas avoir de prise sur lui. Comme si vivre là-bas avait des vertus régénératrices et permettait de ne pas être contraint par les modes et le temps qui passe. "You live in a fortress" nous dit-il dans le très beau "Fortress", voilà sans doute la raison.
Mais revenons à ce qui nous intéresse en premier lieu : la musique. Elle est une fois de plus très réussie, faisant de "By The River", un des meilleurs de l'artiste, car un des plus constants et homogènes. La voix d'Alexandre Paugam est toujours aussi belle, les arrangements soignés, les chansons riches, n'hésitant pas par moments à sortir des chemins balisés. L'album n'est ainsi jamais ennuyant. Un peu à l'image d'un Murat, voisin auvergnat, le temps semble ne pas avoir de prise sur lui. Comme si vivre là-bas avait des vertus régénératrices et permettait de ne pas être contraint par les modes et le temps qui passe. "You live in a fortress" nous dit-il dans le très beau "Fortress", voilà sans doute la raison.
Lion, Fortress sont 2 morceaux à écouter sur cet album honnête. Mais surtout il y a le No One Else, que je trouve juste magnifique, avec cette voix qui s'envole sur des jolies accords de piano. J'aurais beaucoup aimé trouver les paroles quelque part
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