En voyant la liste des catégories pour les prochaines Victoires de la musique, je me suis dit tout de suite qu'il en manquait au moins une. Quid de la pop française ? Alors que celle-ci s'est rarement portée aussi bien ? Mais ce n'est plus à prouver que ces cérémonies restent au final très consensuelles, se contentant de valider les goûts de l'époque sans voir plus loin, et rechercher l'intemporel. Pourquoi passer ainsi sous silence la bonne santé de la pop d'ici en ignorant si ouvertement le talent de Chevalrex, Thousand, Barbara Carlotti ou Olivier Marguerit alias O ? Ce dernier est d'ailleurs peut-être le lien entre tous, car bien souvent caché derrière tous les derniers disques de pop français qui comptent. Il a aussi officié au sein des indispensables Syd Matters dont on attend toujours une suite au chef d'oeuvre "Brotherocean".
O revient donc avec un deuxième album, encore plus réussi que le premier - le déjà remarqué et remarquable "Un Torrent, La Boue" -, plus pop avec pléthore de belles mélodies (les singles "à terre", "tu sais, je ne sais plus" et puis tous les autres titres aussi), de chœurs féminins (Mina Tindle, Emma Broughton et Halo Maud), de titres enjoués sans être mièvres, ayant tous pour thème la chute (souvent liée à l'alcool). Sauf le dernier ("D'en haut"), comme un rebond final. Ou comme une pirouette, pour nous conforter dans le fait que c'est plutôt tout en haut de la pop hexagonale que se situe ce "à terre". On a juste alors envie de pousser un "O" d'admiration.
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