J'avoue qu'on les avait un peu préparé à l'événement. Mais c'est la musique de Mathieu Boogaerts seule qui a réussi à créer chez eux cette impatience. Celle d'aller le voir en concert, en pleine semaine d'école, le lendemain des 10 ans de ma fille Lucie. 10 ans qui correspondent aussi peu ou prou à l'anniversaire de ce blog, eut égard à son nom "la musique à papa". Bref, ce concert était donné expressément pour les salariés de la RATP, dont - je suis obligé de le dire aujourd'hui - je fais partie, au modique prix de 2 euros la place. Oui, en plus de mes nombreux privilèges de blogueur - non, je déconne, je ne touche malheureusement aucune commission pour écrire de bonnes chroniques de disques -, j'ai aussi l'avantage de travailler - ouh le vilain mot - pour la RATP, ce repère évident de tires au flanc. Mais trêve de clichés éculés, revenons en aux faits et à la musique. La première partie fut assurée par l'école de chant de l'entreprise avec pour thème les musiques du monde. On se serait cru dans une sorte de centre de vacances. Les chanteurs et chanteuses présents sur scène n'étaient pas tous, loin s'en faut, dans le ton juste, mais peu importe, ils étaient fiers d'être là et c'était le principal. On eût droit ensuite à un intermède goûter plutôt sympathique. Puis, ce fut l'entrée en scène de la star de la soirée, Mathieu Boogaerts, seul avec sa guitare et Michel au son et aux lumières (4 en tout). Bref, un grand moment en perspective. Malheureusement, il n'y eut aucun titre de "Super", le disque que mes enfants avait répété, car c'est le seul qu'on a à la maison - sans doute plus pour très longtemps. Il faut dire qu'il a déjà 23 ans... Mais cela n'a pas gâché notre plaisir. Le chanteur n'a pas son pareil pour installer immédiatement une complicité avec le public, toute en décontraction. Il fait régulièrement participer l'audience pour lui demander de combler l'absence d'instruments. Les textes comme la musique gardent cette constante fraîcheur propre à l'artiste. On rit de bon cœur tantôt aux plaisanteries lâchées entre deux morceaux, tantôt aux paroles décalées des chansons. Après une quinzaine de titres (à 2 euros le concert, ça fait pas chère la chanson, admet-il), on en ressort tous les quatre heureux, ayant passé une bien agréable soirée. On savoure notre chance.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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