Martin Frawley est l'ancien leader du groupe d'indie pop australien Twerps, dont j'avais parlé ici. Les prometteurs Twerps n'existent malheureusement plus. Mais avec cette première tentative solo de Frawley, on se dit qu'on n'a pas forcément perdu au change. La voix rappelle celle de Dylan pour le timbre ou celle de Lou Reed pour la nonchalance. La musique est plus subtile qu'il n'y paraît avec deci delà quelques pointes de piano, de violon, permettant d'aérer l'ensemble. L'excellent premier morceau "You want me?" est une sorte de version modeste de "Walk on a wild side". Le disque "Undone at 31" a été écrit suite à une rupture amoureuse, douloureuse situation qui incite souvent à la création. Frawley a alors connu, comme beaucoup, ce sentiment de devoir tout recommencer et repartir à zéro. Comme si, à 31 ans, tout était à refaire.
Ce disque, ce n'est rien que cela, la reconstruction d'un homme meurtri. Un homme qui semble avoir appris de ses erreurs ("End of the bar") et qui est prêt à repartir de l'avant. L'art comme moyen de revenir à la vie, ça n'a sans doute rien d'original, mais ça peut aider d'autres, dans le même état que lui, à aller mieux. L'être humain n'aime rien tant qu'à ne pas se sentir seul et "Undone at 31" par son côté humble et sincère pourrait rapidement devenir un compagnon de notre quotidien.
On écoute tranquillement l'album, les pistes défilent, ce n'est pas désagréable loin de là...Et puis on tombe sur "Come Home" piste 10. Et on ne regrette pas le chemin.
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