Accéder au contenu principal

Top concerts 2022


Je l'ai déjà dit, on a sans doute battu avec maman notre record de concerts en une année en 2022. Il a donc été plus difficile de sélectionner les meilleurs du lot. Ce classement aurait pu être le même que celui de 1997, 25 ans en arrière ou presque, mise à part pour Grandaddy dont l'album mis en valeur est sorti en 2000. Promis, on ira voir plus de nouveautés en 2023, même si les reformations de Pulp, Blur ou même Siouxsie incitent déjà à penser le contraire. A l'heure où les plus gros festivals sont en train de lâcher leurs têtes d'affiche pour l'été prochain en plus de leurs meilleurs prix histoire de constituer un joli cadeau de Noël, voici donc mon top 5 des concerts de l'année écoulée, garantie ou presque 100% sans festival. Comme quoi, la musique s'apprécie aussi entre fans, dans des lieux plus contenus. Tant pis pour Rock en Seine et les pourtant excellentes prestations de Nick Cave et Kraftwerk. il fallait faire un choix. 

5. Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Rejouer son chef d'oeuvre "The Sophtware Slump" en version orchestrale, en voilà une belle idée ! L'éminemment sympathique Jason Lytle nous montre tout l'étendue de son talent pour écrire des poignantes symphoniques de poche. Les mélodies embellissent même avec des arrangements classiques. L'histoire de Jed l'humanoïde reste vingt ans après toujours aussi moderne et déchirante. 

4. Belle & Sebastian - Bristol, Harbour Bristol Festival - 15 juillet 2022

J'aurais aussi pu y associer Django Django en première partie car ils ont grandement contribué à la réussite de cette belle soirée devant le port de Bristol. Stuart Murdoch est aussi avenant sur scène que sa musique pouvait être timide au début de sa carrière. Si les concerts du groupe ont gagné en saveur, on ne peut pas en dire autant de leurs disques. Le dernier en date "A bit of precious" est parfois un peu gênant de platitude. Mais les nombreux vieux titres et notamment ceux du chef d'oeuvre, l'album rouge de 1996, permettent, en plus du décor et de l'étonnante chaleur, à faire passer un moment mémorable.  

3. Pavement - Paris, le Grand Rex - 27 octobre 2022

Ça y est j'ai vu Pavement en concert. Enfin. Je peux mourir tranquille. Le groupe de rock le plus cool des années 90 voire de l'histoire revient une nouvelle fois aux affaires pour une tournée. Pas de nouvel album en perspective à l'inverse des Pixies. Tant mieux.  On peut profiter plus aisément de l'impeccable répertoire de la formation, sans se faire perturber par des titres au rabais. Le Grand Rex n'était pas forcément le meilleur endroit mais la nostalgie et la belle prestation de ces quinquas suffisaient grandement à mon bonheur. 

2. Suede - Paris, Salle Pleyel - 17 mai 2022

C'est la mode pour les vieux groupes de rejouer une de leur oeuvre les plus appréciées en intégralité sur scène. Suede avait choisi son troisième disque "Coming Up", pas le meilleur mais le premier sans Bernard Butler et si à l'époque, son absence ne se faisait pas trop ressentir, aujourd'hui elle est flagrante. Richard Oakes est un bon faiseur mais il n'a pas le style flamboyant de Butler. C'est un détail mais quand on rajoute à cela les textes d'Anderson devenus banals, je ne comprends pas comment les critiques et une partie du public peut continuer à encenser leur musique. Même si leur dernier album "Autofiction" est le moins mauvais depuis des lustres. Alors pourquoi ce concert est si haut placé ? Parce que Brett Anderson est une bête de scène, que "Coming Up" est une machine à tubes dont on connaît avec maman les textes par coeur et qu'ils ont aussi joué en rappel les meilleurs titres de leurs deux premiers albums, "Animal Nitrate" en tête.  

1. The Divine Comedy / Retrospective - Liberation & Promenade - Philharmonie de Paris - 19 septembre 2022

Neil Hannon avait eu la bonne idée il y a deux ans déjà de vouloir rejouer en intégralité une semaine durant sa discographie à raison de deux albums par soir. Je guettais sagement l'ouverture de la billetterie pour ces concerts et surtout le premier avec "Liberation" et "Promenade". Il y a eu des reports en raison du COVID, il y a eu aussi un système de réservation qui obligeait les gens à en prendre plusieurs d'un coup et donc à en revendre certaines à moins d'avoir un budget concerts illimité. Et puis, alors que je croyais la soirée complète depuis longtemps, je réussi à obtenir des places de dernière minute. Quelle aubaine ! La prestation du petit irlandais et de son mini orchestre symphonique fut à la hauteur de mon attente. On savait aussi que cela allait finir par "Tonight We Fly" chanson éternelle qui a toujours un effet incroyable. On assista pour l'occasion à une étrange scène de folie passagère du public jusque sage de la philharmonie de Paris. On est ressorti de là en lévitation, toisant le monde et les autres, ceux qui n'y étaient pas. La musique a parfois de drôles pouvoirs. . 

Commentaires

  1. ha bas dis donc Vincent c’est un classement nostalgique 😊
    Cette année bcp de concerts excellents Bodega,, Dry Cleaning, Porridge Radio, LIFE, Aldous Harding et des confirmés Nick Cave Fontaines DC, Idles, Dominique A etc

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'était une année assez nostalgique. Et encore, il y avait Stereolab, Dead Can Dance ou Dean Wareham. On se rattrapera peut-être en 2023 pour les "nouveautés".

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,