Accéder au contenu principal

Dondolo - Une vie de plaisir dans un monde nouveau

Ce petit gars-là (Romain Guerret de son vrai nom), ça faisait longtemps que je l'avais noté sur mes tablettes. Enfin, longtemps, depuis quelques semaines déjà, depuis que j'étais tombé par hasard sur le clip de son entêtant "Fauvisme", le genre de chanson qui sitôt écoutée, ne vous lâche plus. Encore un nouveau chanteur de pop/rock made in France qui essaie tant bien que mal de chanter dans la langue de Shakespeare, me direz-vous ! Et vous aurez raison. Le problème, c'est qu'ici, même si le chant n'est évidemment pas le point fort, il y a les mélodies. Et des mélodies incroyablement accrocheuses pour un petit frenchie. Impossible par exemple de ne pas vouloir réécouter inlassablement la jolie triplette "Birdlandstorm"/"I Wanna Discover You"/"406". Dondolo me rappelle les débuts des Little Rabbits : la même recherche de la mélodie pop parfaite, le même détachement dans le chant, le même humour aussi. Parce que des chanteurs français capables de trucs aussi simples et immédiats, le tout sans se prendre véritablement au sérieux, et bien, je ne sais pas pour vous, mais je trouve personnellement qu'il n'y en a pas des masses !
Dondolo, enfin sur ce deuxième album, - le premier, "Dondolisme", que je n'ai pas encore eu la chance d'écouter, était paraît-il plutôt inspiré par Jacno et principalement chanté en français - c'est donc l'esprit pop/rock de la fin des années 80 et du début des années 90, des guitares claires et des refrains légers, des Field Mice en particulier. Mais pas que ça. C'est frais, épatant,  ça rime avec rigolo aussi, et ça mériterait beaucoup, beaucoup mieux que cet injuste anonymat. "Une vie de plaisir dans un monde nouveau" est peut-être déjà le meilleur album pop de l'année en provenance de France. En tout cas, le disque idéal pour cet été. Tiens, je vais aller m'en remettre une couche : "So much better than the lion ..."

Clip de "Fauvisme" :

Commentaires

  1. Et bien Vincent, c'est une belle découverte que tu as déniché là. J'avais entendu parlé du groupe, j'avais également noté son nom quelque part, et je suis ravi d'en savoir plus. Oui c'est un peu les Little Rabbits à la sauce Velvet. Je me le procure asap. Merci :)

    RépondreSupprimer
  2. Je t'en prie. Pour plus d'infos, c'est sorti sur un petit label marseillais "Division Aléatoire", associé à la salle de concert "Le Cabaret Aléatoire".
    Le gars sera d'ailleurs en concert samedi à Paris, à la Flèche d'Or dans le cadre de la carte blanche aux Chicros. Il y a aussi un article pleine page sur lui dans le dernier numéro de Technikart.

    RépondreSupprimer
  3. ah j'avais bien aimé le précédent, j'avais trouvé ça très original...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,