Cet album, à force de lire les chroniques qui en parlait, je m'en étais fait une idée bien précise. Je l'imaginais, noir, brutal, limite gothique, difficile d'accès, à l'image du dernier disque de Scott Walker par exemple. Un de ces disques qui déstabilise, rebute et fascine un peu à la fois. Il me tardait d'écouter tout ça pour me faire ma propre opinion. Fever Ray, c'est en fait la moitié féminine du duo suédois The Knife, que j'avoue ne pas connaître plus que ça. Alors, je n'avais pas de repères très précis avant d'aborder cet album ... Et j'ai été surpris, surpris de constater que ce disque n'est pas si noir que ça, pas si inabordable. Ce n'est certes pas la claque attendue, mais en même temps, je ne suis pas sûr que j'aurais voulu me refaire l'expérience d'un nouveau "The Drift". "Fever Ray" peut donc se réécouter sans pour autant se prendre la boîte entière d'aspirine et peut être vu comme la rencontre improbable entre Kraftwerk et Kate Bush. C'est vrai qu'il est sans doute facile de tomber dans le piège gothique vu l'imagerie assez glauque déployée par la troublante Karin Dreijer Andersson. N'empêche que tout ça est intéressant - passionnant, ça serait beaucoup dire - mais à défaut du grand disque barré annoncé, Fever Ray a au moins le mérite de l'originalité et de proposer une musique assez réussie dans l'ensemble. (Site officiel)
6/10
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