Accéder au contenu principal

Dominique A - La Matière

Que ceux qui n'aiment pas Dominique A me pardonne, mais je vais encore parler du bonhomme ! Et oui, pour la dernière fois sans doute avant un moment (c'est-à-dire avant un nouvel album ou un concert ?). Puisque Dominique A n'a pas sorti un nouveau mais deux nouveaux disques avec cette fois-ci la chronique de "La Matière", disque plus confidentiel, moins "grand public". "For fans only" comme on dit ? Pas forcément, en fait. Mais c'est indéniable que "La Matière" est plus homogène que "La Musique", mais aussi moins ouvert. Les meilleurs titres se trouvent sans doute en début et en fin de disque. "Valparaiso", "Il ne dansera qu'avec elle" (suite du "Twenty_two bar" ?) et "J'aimerais voir le jour tomber" sont tous trois excellents. Et puis "Fatigué" en fin de disque pourrait presque avoir été écrit par Philippe Katerine, ami vendéen de Dominique. Presque, parce que bien sûr ce n'est pas aussi délirant, mais il y a malgré tout un côté décalé assez sympathique. En résumé, "La Matière" n'est pas, pris séparément, foncièrement indispensable, mais constitue avec "La Musique" un joli double album, finalement assez cohérent.

7/10



Commentaires

  1. Dans le genre 'bonus disc qui ne sert pas à rien pour une fois', 'La Matière' se pose là.
    Suis-je le seul à lui trouver qqs acointances avec Brel sur qqs titres (comme Il ne dansera qu'avec elle notamment)?

    RépondreSupprimer
  2. Moi, je trouve plutôt que ça ressemble à du Christophe ...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,