Accéder au contenu principal

Grizzly Bear - Veckatimest


Alors, celui-là, on peut dire qu'il était attendu comme le messie. Un peu à l'image du dernier Animal Collective. Le nouveau Grizzly Bear est effectivement un de ces albums qui fait beaucoup parler de lui dans le landernau de l'indie rock. Alors ? Chef d'oeuvre ? Tout le monde s'excite, certains sont déçus : trop compliquée, trop chiante comme musique, trop prise de tête, d'autres dithyrambiques : on ne s'en lasse pas, les morceaux sont variés, subtils. J'avoue pour ma part être un peu passé à côté des précédents disques du groupe, n'écoutant que d'une oreille discrète, ayant donc trouver les critiques un peu surestimées à leur égard. Car la musique des Grizzly Bear est de celle qui ne s'apprivoise pas facilement, il faut y retourner plusieurs fois pour comprendre toute la complexité et la finesse d'écriture. Quelque part entre les harmonies folk des Fleet Foxes et les recherches sonores d'un Robert Wyatt. "Two Weeks" et surtout "While You Wait for the Others" sont par exemple de véritables merveilles. Tout y est : l'énergie, la voix, les arrangements, la mélodie. Alors, meilleur qu'Animal Collective ? Difficile à dire, j'avoue que je n'ai pas encore entièrement digéré cet album-là, mais je sais qu'il me suivra sans doute pendant un petit moment. Pour l'instant, je dirais match nul, parce qu'il y a tout de même quelques morceaux au milieu de "Veckatimest" que je trouve un peu en retrait par rapport au reste. De toute façon, ce disque est bien positionné pour être dans les meilleurs de 2009. Incontestablement. (Site officiel)

[23/06/2009] Après plusieurs nouvelles écoutes attentives de ce disque, je craque : "Veckatimest" mérite assurément les 4 smileys. Peut-être déjà LE CHEF d'OEUVRE de l'année 2009 ! D'une richesse mélodique incroyable ...

9/10

Chroniques :
Des oreilles dans Babylone
MuZicX
Le choix de Mlle Eddie
Pitchfork
Télérama
Fluctuat.net
Les Inrocks

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,