Il neige, enfin, pas forcément en ce moment même où vous lisez cette petite bafouille, mais il faut bien avouer que c'est devenu ces temps-ci l'un des sujets préférés de la plupart des médias (à croire que je ne dois pas fréquenter les "bons"). Comme ci cela avait un caractère foncièrement exceptionnel. Oui, il neige, nous sommes en hiver. Et alors, me direz-vous ? Et alors, le réchauffement climatique, il est passé où celui-là ? Il est un peu aux abonnés, comme qui dirait. Une fois de plus. En attendant, ça permet aux Français moyens de continuer de se plaindre. On se plaint du mauvais temps, du beau temps aussi (ben, oui, trop de chaleur, c'est pas bien non plus), on se plaint tout le temps, par tous les temps, en fait. La vie est décidément trop injuste ... Et si finalement, pendant quelques minutes, on faisait un break et on arrêtait un temps soit peu de faire les "pignous" (comprenne qui pourra ;-), même si je sais qu'il y aussi beaucoup d'autres raisons de ne pas accepter tout de ce qui nous entoure (désolé, mais je n'ai pas le temps de les énumérer ici). Oui, arrêtons-nous et soyons le temps de quelques chansons, stoïques, des sortes d'ascètes que rien ne pourraient perturber, ni même les horribles Simon et Les Modanais. Et apprécions seulement ce joli tapis blanc. Le beau est peut-être parfois l'ennemi du bien, mais ce n'est pas une raison pour le négliger. Nous avons tous besoin de beau. Beau week-end à tous.
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
Un manque cruel à ta playlist : un titre de circonstance à réécouter, la belle reprise de Yoko ONO par GALAXIE 500, "Listen, The SNOW Is Falling" (extrait de mon album préféré du groupe "This Is Our Music") Bon week-end à toi aussi !
RépondreSupprimerTu as raison, c'est chose réparée. Je l'avais oubliée celle-là !
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