Accéder au contenu principal

Mes indispensables : Dominique A - La Mémoire Neuve (1995)

Bon, oui, je sais, j'en ai déjà parlé ici. Mais tant pis, ça commençait déjà à faire longtemps que je ne vous avais pas bassiner avec Dominique A. Et puis, cela aurait été pour moi inconcevable de faire une liste de disques indispensables sans en parler ... Et puis, il y a bientôt les Victoires de la Musique, le 6 mars prochain, au zénith de Paris, présenté par l'inénarrable Nagui et dont Dominique justement fait partie de la liste des nominés dans la catégorie "Album rock de l'année" en compagnie, s'il vous plaît, de BB Brunes, Indochine et Izia (vous savez, la fille de Jacques Higelin, véritable bête de scène mais adepte d'un rock bourrin à souhait). Si, avec de tels concurrents,  ce n'est pas Dominique A qui l'emporte ... Non, je ne fais rien, parce que j'ai comme l'impression que cela pourrait être le cas ;-) Enfin, bon, peu importe, si Biolay pouvait au moins raffler quelques victoires, ça serait déjà pas si mal. Pour ceux que ça intéresse, la liste des nominés (pardon des nommés) est disponible ici. Dominique et les Victoires, c'est déjà une longue histoire commencée en ... 1995 justement, à l'époque de ce disque "La Mémoire Neuve" pour une prestation en duo avec Françoiz Breut (sa femme d'alors avec laquelle il a eu un fils, Youri - ça y est, "la musique à papa" se transforme en blog people ...) remarquable et remarquée. Il avait pour l'occasion changé les paroles (fustigeant le concept même de ce genre de grand-messe télévisuelle) de son presque tube "Le twenty-two bar", chanson qu'il semble malheureusement un peu renier depuis. Vous trouverez la vidéo idoine ci-dessous : ne sont-ils pas d'ailleurs mignons tous les deux ?

 
Pour en revenir maintenant à cette "Mémoire Neuve", j'ai déjà presque tout dit dessus dans mon précédent post. Ce disque, c'est mon disque de pop française définitif. Celui qui permet de me dire que nous ne sommes pas toujours les enfants pauvres en la matière, de nos cousins britanniques. Celui qui quoiqu'il s'inspire justement de cette pop d'outre-Manche, ne la copie pas ouvertement et n'en reste pas moins indéniablement français. Pas sûr, en effet, que l'album puisse un jour rencontrer un quelconque succès en dehors de nos frontières, surtout dans les pays anglo-saxons. Un disque qui n'a malheureusement pas eu beaucoup de successeurs aussi dignes depuis, dans notre paysage national, hormis peut-être ceux du Monsieur justement. Un disque qui demeure donc d'autant plus indispensable aujourd'hui. CFQD.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,