Samedi soir, ça ne vous a sans doute pas échappé, c'est la cérémonie des Césars. Alors bien sûr, ce genre de grand-messe télévisuelle, c'est souvent long, chiant et aussi un peu vain, mais cela permet quand même parfois à quelques films (injustement ?) oubliés de refaire parler d'eux et de glaner de nouveaux spectateurs en salle. Car n'est-ce finalement pas là l'essentiel d'une telle cérémonie : donner envie d'aller au cinéma ? Comme tous les ans, on pourra aussi reprocher le manque de comédies au générique, celles-ci étant au mieux cantonnées aux césars de moindre importance : meilleurs costumes, meilleurs décors, etc. Comme si - et là, je fais un peu mon Dany Boon - il n'y avait pas de bons acteurs / films / réalisateurs de comédies ... Dommage, car "je trouve par exemple que "OSS 117 : Rio ne répond plus..." est un vrai film de cinéma avec de la mise en scène, des dialogues, etc. Bref, un univers. (Quant à dire que le film en question est mon film français préféré de 2009 ...) Sinon, mes pronostics pour la soirée ? Je vois bien "Un prophète" de Jacques Audiard rafler l'essentiel des récompenses. Pour ceux que ça intéresse, la liste complète des nominés est visible ici. Bon week-end à tous et bon cinéma. (Au passage, j'ai été voir récemment le dernier film des frères Coen, qui, une fois de plus, est excellent ...)
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
Sympa, ta playlist. Merci pour la chanson de Nougaro... ;)
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