Accéder au contenu principal

Wolf Parade - Expo 86

Cette semaine, on continue encore avec un disque sorti il y a quelques temps déjà. Les deux leaders de Wolf Parade, Spencer Krug et Dan Boeckner en véritables bourreaux de travail remettent le couvert en 2010, après avoir officié l'année dernière chacun de leur côté, le premier avec Sunset Rubdown, le deuxième, en compagnie de sa femme sous le nom de Handsome Furs. J'en parlais d'ailleurs ici et , et les deux groupes ont eu aussi droit aux "honneurs" du Top Chansons 2009 de papa ! Il semblait donc évident de vous parler aujourd'hui du nouvel album de Wolf Parade, "Expo 86", troisième du nom. Pourtant, j'ai mis du temps à m'y faire, à ce disque. Mais comme avec les Black Keys, la semaine dernière, impossible de résister au premier titre, "Cloud Shadow On The Moutain", véritable morceau de bravoure qui flirte pourtant avec le rock le plus balourd mais sans jamais tomber dans l'excès, aidé en cela par une mélodie et une énergie dévastatrices, en témoigne le mémorable final. Mais, de l'excès, il y en aura pas mal par la suite et c'est d'ailleurs, ce que je reprochais déjà à Sunset Rubdown il y a un an.
C'est dommage, car dépouillée de quelques grosses guitares et riffs inutiles, débarrassée d'un zest de  testostérone et d'un côté "m'as-tu vu ?" parfois un peu agaçant, la musique des canadiens deviendrait nettement moins indigeste et plus accueillante. Mais, étonnamment, j'ai déjà eu envie de réécouter cet "Expo 86" à plusieurs reprises, trouvant même qu'il se bonifie avec le temps. Un rock  peut-être plus subtil qu'il n'y paraît, donc. Alors, Wolf Parade, le meilleur de Krug et de Boeckner réunis ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...