Mars approchait, il était temps de faire notre premier concert de l'année. 2019 avait été pour nous une année riche dans le domaine, un excellent millésime. Pour cette première sortie de musique live de 2020, on s'était volontairement limité au groupe principal, pas de première partie donc, tant pis pour Fonzie. Nous sommes arrivés juste pour 21h, horaire prévue du début des festivités. Baden Baden, ce groupe parisien au nom de ville thermale allemande. Ce groupe qui n'a que 3 disques au compteur en plus de 10 ans d'existence. Leur dernière tournée remonte à 2015 pour leur précédent disque, "Mille éclairs". Une éternité. D'autant que Baden Baden n'est pas le genre de formations à multiplier les dates et les festivals. La scène n'est pas naturelle pour eux. Ils doivent se forcer, vaincre leur timidité. La musique est quelque chose qu'ils conçoivent d'abord en studio, qu'ils peaufinent. Parce qu'ils peuvent prendre leur temps. La temporalité n'est pas la même en live. Pas de possibilité de défaire, refaire. Le premier essai doit être le bon, justement parce qu'il n'y a pas d'essai. On comprend que cela peut intimider. Mais les morceaux sonnent tout de suite aussi bien que sur disque. Le chanteur avoue son appréhension. Le public acquis à leur cause les encourage. Les chansons s'enchaînent, toutes un peu semblables, toutes un peu différentes. Les paroles ne sont pas toujours bien perceptibles, mais là n'est pas l'essentiel. Les mélodies emportent la mise. On pense surtout à Syd Matters - quand est-ce qu'ils reviennent ? -, Dominique A évidemment pour une reprise polie du mythique "Courage des oiseaux". Si ça peut les rassurer, Baden Baden a confirmé sur scène que "La nuit devant" était bel et bien l'un des meilleurs disques français de 2019.
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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