Accéder au contenu principal

Baxter Dury - The Night Chancers

Sacré Baxter Dury ! Toujours ce même humour typiquement british, ce sens inné de l'absurde. Commencer un album par "I'm not your fucking friend" pour finir par "Baxter loves you" chanté par l'habituelle accompagnatrice Madelaine Hart, il fallait y penser. Personne d'autres n'aurait eu l'idée. "The Night Chancers" ne bouleverse pas la donne. On est en terrain connu. On retrouve le même côté crooner décalé à l'accent cockney traînant, les mêmes mélodies accrocheuses, le même son direct et efficace, plus travaillé qu'il n'y paraît avec la présence de quelques cordes, la même concision - 10 morceaux, à peine 30 minutes en tout -, les mêmes choeurs féminins apportant la touche délicate et raffinée. On pense donc toujours à Gainsbourg, en dandy un peu branleur mais talentueux.
Après la déception amoureuse de "Prince of Tears", Dury est reparti au front, pas toujours très subtilement, comme dans le clip du bien nommé "Slumlord" ("and if you've got nothing to say, just don't say it"), arpentant les bars, les réseaux sociaux, à la recherche de nouvelles conquêtes. Ce nouvel album groove plus qu'à l'accoutumée. Mais un groove bancal, un groove de loser patenté. Dans une interview, le chanteur avoue s'en foutre de ne pas avoir de succès aux Etats-Unis. S'il ne tourne pas là-bas, c'est avant tout parce qu'il se sait trop "vieux", trop péquenot pour eux.  L'Amérique n'aime toujours pas les perdants, surtout ceux qui le revendiquent et en jouent. En attendant, nous, on n'a pas fini de s'en délecter. Et tant pis si sa tournée est décalée en raison de vous savez quoi, cet humour et cette musique là sont d'autant plus savoureux en ces périodes austères. Allez, je vous laisse... "Ce n'est pas mon problème, je ne suis pas ton chi-en"...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...