Le confinement a été l'occasion pour beaucoup de se ressourcer, de retrouver ses racines, de se rapprocher de sa famille, des siens. Barbara Carlotti n'a pas fait exception à la règle, puisque c'est exactement le thème de son dernier disque, "Corse, île d'amour". Et oui, pour ceux qui ne savaient pas, la chanteuse, même si elle est née en banlieue parisienne a des origines corses par son père (d'où son nom). Ce nouvel album est essentiellement composé de reprises, même de son propre répertoire, comme la très belle "Ici" issue du bien-nommé "l'idéal" de 2008. Pour l'avoir entendue chanter le "Que je t'aime" de Johnny en concert, je savais que Barbara Carlotti n'avait pas de tabous concernant le répertoire de la chanson française. Elle le confirme ici avec du Enrico Macias ("Solenzara"), Fernandel ("Le Tango Corse") et forcément Tino Rossi ("Ô Corse, île d'amour"). Une fois qu'on a dit ça, on pourrait prendre peur. D'autant que les musiques traditionnelles peu importe le pays ou la région dont elles proviennent, ce n'est pas vraiment mon truc. J'ai beau être breton, le son du biniou a tendance à me crisper très rapidement. Mais les chansons sont ici des vraies réinterprétations, parfois très éloignées des originales et qui restent dans le style pop aux sonorités sixties de son dernier album "Magnétique". Bref, on a affaire à un très beau disque de variété française, sans que cela soit péjoratif, capable de réconcilier toutes les générations ou presque (on voit quand même mal les fans de PNL s'enthousiasmer pour ça). Les paroles sont parfois désuètes, un peu naïves, mais c'est fait avec une telle élégance, une telle légèreté qu'on a envie d'y revenir inlassablement. Si demain, vous allez sur l'île de beauté, vous savez donc ce qu'il faut emporter avec vous !
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
Commentaires
Enregistrer un commentaire