Le confinement a été l'occasion pour beaucoup de se ressourcer, de retrouver ses racines, de se rapprocher de sa famille, des siens. Barbara Carlotti n'a pas fait exception à la règle, puisque c'est exactement le thème de son dernier disque, "Corse, île d'amour". Et oui, pour ceux qui ne savaient pas, la chanteuse, même si elle est née en banlieue parisienne a des origines corses par son père (d'où son nom). Ce nouvel album est essentiellement composé de reprises, même de son propre répertoire, comme la très belle "Ici" issue du bien-nommé "l'idéal" de 2008. Pour l'avoir entendue chanter le "Que je t'aime" de Johnny en concert, je savais que Barbara Carlotti n'avait pas de tabous concernant le répertoire de la chanson française. Elle le confirme ici avec du Enrico Macias ("Solenzara"), Fernandel ("Le Tango Corse") et forcément Tino Rossi ("Ô Corse, île d'amour"). Une fois qu'on a dit ça, on pourrait prendre peur. D'autant que les musiques traditionnelles peu importe le pays ou la région dont elles proviennent, ce n'est pas vraiment mon truc. J'ai beau être breton, le son du biniou a tendance à me crisper très rapidement. Mais les chansons sont ici des vraies réinterprétations, parfois très éloignées des originales et qui restent dans le style pop aux sonorités sixties de son dernier album "Magnétique". Bref, on a affaire à un très beau disque de variété française, sans que cela soit péjoratif, capable de réconcilier toutes les générations ou presque (on voit quand même mal les fans de PNL s'enthousiasmer pour ça). Les paroles sont parfois désuètes, un peu naïves, mais c'est fait avec une telle élégance, une telle légèreté qu'on a envie d'y revenir inlassablement. Si demain, vous allez sur l'île de beauté, vous savez donc ce qu'il faut emporter avec vous !
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
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