Accéder au contenu principal

The Apartments - In and Out Of The Light

Dans et en dehors de la lumière, voilà le titre du nouveau disque de The Apartments, au plutôt du Peter Milton Walsh. Cet homme que l'on suit depuis ses débuts au milieu des années 80 et dont la carrière est plutôt synonyme d'ombre que de lumière. L'ombre, le chagrin inconsolable, il l'a connu personnellement en 1999, à la mort de son fils. Qu'y-a-t-il de plus triste que de perdre un enfant ? Le chanteur avait alors disparu des radars pendant une quinzaine d'années pour revenir en 2015 avec "No Song, No Spell, No Madrigal" paru sur le label Microcultures, qui propose en même temps à tout un chacun de participer à la conception de l'album. Cela a permis à l'Australien de se savoir soutenu, surtout par ses fans français, en tête desquels l'ex-journaliste des Inrocks Emmanuel Tellier, chanteur au sein du groupe 49 Swimming Pools à ses heures perdues. Le disque des Apartments contenait au moins un titre sublime, d'une tristesse absolue, "Twenty-one", l'âge que n'aura jamais son fils. "There'll be no twenty one" nous répétait-t-il alors. La vie continue, comme on dit, même si on sait qu'elle ne sera jamais plus comme avant. Voilà donc les bases posées de ce nouvel album, qui nous arrive cinq ans après ce retour en grâce inattendu. 
Rien ne semble pourtant avoir changé dans la musique de Walsh. Huit titres, tous délicatement arrangés, aux mélodies pures, aux textes évidemment poignants. Ah si, finalement, le titre du disque annonçait bien la couleur, elle semble paradoxalement plus lumineuse que jamais. "If I could, I'd put some blue sky in your head." nous prévient-il dès le premier titre "Pocketful of Sunshine". Plus loin, il avoue "Half of me is with you now, half of me is in the past", incapable de faire autrement. La musique, comme un exutoire. Belle leçon de vie. Et si on tenait là, tout simplement le meilleur album du groupe et donc un des plus essentiels de l'année ? 


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&