Une fois n'est pas coutume, les chansons ne correspondent pas aux nouveautés de la semaine mais à la programmation d'un festival, Les Transmusicales de Rennes qui devraient avoir lieu du 2 au 6 décembre, si la capitale bretonne ne subit pas de couvre-feu d'ici là. Le line-up est cette année resserré, covid obligé, mais n'en oublie pas de garder son côté défricheur. J'ai humblement essayé de ressortir 10 artistes parmi les 42 programmés, ceux qui m'ont le plus tapé dans les oreilles. On commence par l'italien Andrea Laszlo de Simone et sa pop orchestrale dans la lignée de celle de son auguste aîné Lucio Battisti dans les années 70. Ensuite, vient la jeune anglaise Billy Nomates, comme une version plus mélodique et féministe des Sleaford Mods. Donna Blue, c'est un duo néerlandais qui aurait trop regardé Lynch et trop écouté Badalamenti. Faux Real fait partie de ces improbables formations dont les Transmusicales sont friands, moitié français, moitié américain, le groupe étonne par son style electro-kitsch décalé. Lalalar est une formation turque qui marie post-punk qui tabasse et rythmes orientaux. Phat Dat est français, malgré un nom vietnamien, un accent du nord de l'Angleterre et une pop matinée de rythmes africains voire balkanisants. Ttrruuces est un autre duo avec beaucoup de lettres en double dans son nom et qui pratique aussi une pop multiple et festive. La musique de Gwendoline est nettement plus sombre et rappelle celle de Fauve. On aime ou on déteste ce parlé-chanté aux paroles crues et nihilistes dont on a du mal à mesurer l'honnêteté. On ne compte plus le nombre de groupes électro qui finissent en "-at", après Ratatat, Moderat, Apparat, Kompromat, voici Aggregat. Pourquoi pas après tout ? Ils sont allemands et dignes descendants de Kraftwerk. Et pour finir avec un peu de soleil par les espagnols de El Combo Batanga. J'espère que la sélection vous plaira. Je n'ai rien à y gagner. Je n'ai pas prévu rentrer chez mes parents, à Rennes début décembre. Bonne écoute. Bon vote et bon weekend !
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
Excell
RépondreSupprimerExcellente playlist ! Laszlo De Simone hors catégorie. Son titre à la couleur du chef d'oeuvre.
RépondreSupprimerMerci pour cette playlist. Difficile de ressortir un morceau, mais j'ai beaucoup aimé le punchy Lalalar. No de B Nomates m'avait aussi bien accroché, ainsi que Gwendoline, mais comme dit en présentation difficile de savoir si cela est foncièrement honnête et surtout un filon beaucoup trop en vogue en ce moment, et donc assez facile à exploiter.
RépondreSupprimerMagnifique playlist, comme toujours !
RépondreSupprimerMerci