Tout le monde en parle ou presque. Andrea Laszlo de Simone fait l'unanimité des médias, à gauche comme à droite, spécialisés ou non : France Inter, Les Inrocks, Nova, Section 26, Les échos, Popnews, Libération, etc. Cela fait bien longtemps qu'un chanteur de variété italienne n'avait pas fait une telle unanimité chez nous. Il faut dire que les quatre titres de "Immensita", EP sorti en mars dernier dans nos contrées, sont particulièrement impressionnants. Les orchestrations sont magnifiques, les mélodies divines. On pense évidemment à Lucio Battisti, maître incontesté du genre dans les années 70. C'est d'ailleurs à ces années-là que cette musique fait immédiatement référence, cette période qui faisait la part belle à une variété classieuse douchée par des pluies de cordes voire de synthétiseurs. Mais il y a aussi des emprunts plus récents : la guitare de "Conchiglie", le dernier morceau est un décalque évident du formidable "The Rip" de Portishead.
Andrea Laszlo de Simone est un miracle. Sa musique d'abord semble irréellement belle et pure, mangeant à tous les râteliers, pourvu que les mets y soient de qualité, comme un brillant condensé d'une pop universelle, qui se fiche des traditions régionales. Ensuite, le fait qu'elle ait pu passer aussi aisément les frontières, alors que nous sommes, pour la plupart, cloîtrés chez nous, est un véritable exploit. En attendant un nouveau plus long format à venir, on peut aller rattraper son retard en écoutant ici son premier album, "Uomo Donna", sorti en 2017. Même si les quatre chansons intemporelles de "Immensita" se suffisent à elles mêmes.
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