Balayer les promesses ? En tout cas, nous voilà retournés de plein pied, avec cette nouvelle formation originaire de Boston dans le post-punk arty de la fin des années 70. On pourrait penser à un énième ersatz de ce genre archi-rebattu. Mais il se dégage une telle énergie, de telles mélodies marquantes de ce "Hunger for a way out" que les doutes sont justement rapidement balayés. C'est le genre de petit bonbon sucré qu'on pourrait dévorer inlassablement. J'ai découvert cet album grâce au disquaire parisien "Pop culture shop" via la très belle initiative du webzine Section 26 de demander à quelques disquaires indépendants de nous faire part de leurs coups de coeur du moment, histoire de nous démontrer, si besoin était, que leur métier a encore un sens. Bah, oui, quoi, on a beaucoup parlé des libraires et des livres lors de ce reconfinement. De leur "première nécessité". Et la musique dans tout ça ? Est-on obligé d'écouter ce dont nous abreuvent les radios à longueur de journée ? Alors, oui, bien sûr, de moins en moins de monde achète encore des disques. La musique est de plus en plus dématérialisée et même accessible gratuitement. La moyenne d'âge des clients des disquaires est en hausse. Quel devenir pour ce métier, ce marché (oh, le vilain mot) ? Quelle valeur aura demain notre collection de disques ? L'acheteur passionné n'a, au final, que faire de ces considérations. Ce n'est évidemment pas le cas de celui qui en vit, obligé de faire avec. Ne pourrait-on pas envisager comme le proposait intelligemment Kim dans un très intéressant article paru sur Benzine une sorte d'abonnement aussi pour les disquaires ? Avec plusieurs formules : une pour les achats physiques par exemple, une autre juste pour les recommandations. Pourquoi un monde où les conseils en marketing se paient au prix fort quand les conseils musicaux sont gratuits ? Je dis ça, je dis rien.
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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