Décembre : dernière ligne droite de l'année. L'heure des bilans va bientôt sonner. Il est donc grand temps de rattraper le retard accumulé, les disques laissés honteusement de côté, par paresse ou plus simplement parce qu'ils ne nous ont pas marqué dès la première écoute. Le deuxième album de la "Portland mystery girl" est sorti trop tôt (le 10 janvier), timing parfait pour passer en dehors des radars. C'est dommage car il risque d'être largement oublié dans les classements de fin d'année. Pourtant, "The Archer" a beaucoup d'atouts à faire valoir. La petite protégée d'Alex Turner, leader des Arctic Monkeys, qui avait participé à l'élaboration de son premier disque, vole de ses propres ailes et prouve d'ores et déjà qu'elle n'a besoin de personne. On pense inévitablement à Lana Del Rey sans tous les tics irritants de cette dernière. La musique, comme la voix de Alexandra Savior, n'en rajoutent pas outre mesure. Les arrangements sont assez proches de ce qu'on peut entendre chez les Last Shadow Puppets, pas étonnant puisqu'elle est elle-même co-autrice de "Miracle Aligner". L'orchestration est soignée et très "sixties".
L'album est aussi suffisamment court pour ne pas lasser, enchaînant dix titres de trois minutes sans aucune fausse note ni baisse de régime. Bref, cette fille de Portland, adulée par une partie du milieu musical à ses débuts, poursuit sa route, confirmant les espoirs placés en elle, mais dans un relatif anonymat. C'est regrettable mais ça la rend d'autant plus précieuse et lui permet de garder sa part de mystère.
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