La période des classements de fin d'année bat déjà son plein (là, là ou encore là). L'occasion pour moi de piocher à droite, à gauche, ce que j'aurais oublié ou tout simplement de réévaluer des disques un peu vite négligés. Celui de Perfume Genius fait partie de cette deuxième liste. Il faut dire que le gars partait avec un à priori négatif : un duo avec la crispante Christine and the Queens, un maniérisme un peu trop appuyé pour une pop d'apparence mainstream et sans danger. L'écoute plus attentive au casque de ce "Set my heart on fire immediately" m'a rapidement fait changer d'avis. L'ensemble est très travaillé, impressionnant de maîtrise, voix comme instrumentations et on passe par beaucoup de styles différents. Bref, voilà un album qui pour moi, mérite amplement sa place dans la plupart des tops albums 2020. Pourtant, je me rends compte qu'à l'inverse d'il y a encore une dizaine d'années, je trouve très peu mon compte dans ces classements. Je dois vieillir. La musique à papa porte de mieux en mieux son nom. Mais alors, la musique de Perfume Genius ? Ça doit être mon désir inconscient de vouloir rester jeune, dans le coup, de vivre avec la musique de mon temps - ouh, la vilaine expression. Non, c'est juste que ce disque, sans doute le plus abouti de son auteur, charrie un torrent d'émotions, nous embarque tout de suite avec lui en balayant tous nos préjugés. On n'y voit bientôt que sa beauté pure, belle et universelle. Et au diable, les barrières. Elles sont faites pour être surmontées.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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