Après la sortie du dernier disque de Gorillaz rempli à ras bord de musiques en tous genres et d'invités de marque, voici The Avalanches qui placent peut-être encore la barre au-dessus, si cela est possible. Jugez plutôt : MGMT, Johnny Marr, Vashti Bunyan, Mick Jones, Neneh Cherry, Kurt Vile, Karen O, Wayne Coyne ou Rivers Cuomo. On est donc dans la surenchère de sons, de collaborations, d'albums pleins comme un oeuf. Bienvenue dans la culture du zapping, sauf qu'ici, il y a - et c'est ça qui est assez incroyable - une vraie homogénéité malgré les styles si différents des invités. Chacun est venu se fondre dans la grande orgie pop orchestrée par le duo Australien. Contrairement au Gorillaz, on peut ici tout aimer ou presque. Si je n'étais pas forcément convaincu par les quelques singles annonciateurs, l'écoute entière de l'album m'a conquis. C'est le miracle de ce groupe : comme "Since I Left You" paru il y a déjà vingt ans, ce "We Will Always Love You" dégage une improbable unité, qui fait qu'on a envie de passer l'album dans son intégralité, sans zapper de morceaux - à part peut-être les bips un peu énervants de "Weightless", mais c'est déjà la fin.
Il me fallait au moins attendre la sortie de ce disque pour poster mon bilan 2020. C'est l'effet Covid et le décalage de nombreuses sorties. Même à la mi-décembre, il reste encore des disques importants à écouter. Je ne sais pas si on aimera toujours ces australiens, comme le titre de leur album, mais en tout cas, leur discographie est pour l'instant assez jubilatoire, leur musique dégage une énergie euphorisante. Idéal pour ces fêtes moribondes qui s'annoncent.
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