La semaine dernière est sorti le nouvel album de Françoise Hardy, "La Pluie Sans Parapluie". Dans ce disque, la chanteuse a su, une nouvelle fois, s'entourer de personnalités en vogue, puisqu'ont participé au projet Calogero, La Grande Sophie, Arthur H ou encore Jean-Louis Murat sans oublier le fidèle Alain Lubrano. Que dire de cette nouveauté ? Que c'est plutôt bon, agréable à l'oreille, sans être forcément transcendant, toujours aussi soigné, tant dans les paroles que les musiques. Mais forcément ça donne aussi envie de réécouter les vieux disques, histoire de comparer et de voir le chemin parcouru. Et force est de constater que mon préféré reste encore aujourd'hui, "La Question", chef d'oeuvre de délicatesse et de justesse. La chanson titre tout d'abord est une merveille et m'arrache presque des larmes à chaque écoute, parce que tout simplement, ça sonne juste. Et c'est tout le disque qui est dans le même ton, mélancolique, sans être plombant, mélodique, sans être évident. Les musiques sont l'oeuvre d'une obscure artiste brésilienne Tuca, donnant une tonalité bossa et légère à l'ensemble, les paroles, souvent celle de Françoise. Les cordes ? Catherine Lara, pardi ! (et oui, la fameuse rockeuse de diamants pouvait aussi être subtile) Ce disque a depuis inspiré toute une génération de chanteuse folk à la française, en tête desquelles on retrouve Keren Ann et en queue (sans mauvais jeu de mots) madame Sarkozy. Un folk féminin où la justesse de la voix passe avant tout, avant même les réelles capacités vocales.
Parce que Françoise Hardy avait alors su trouver son style, se détachant des premiers tubes yés-yés ("Tous les garçons et les filles") et aussi de l'influence du grand Serge ("Comment te dire adieu", "L'anamour"), pour marquer de son empreinte la variété nationale. Après, comme dans tout nouveau mouvement, on pourra toujours y déplorer les enfants illégitimes. "La Question" en est, en tout cas, pour toujours sans doute, le modèle, la référence absolue, beaucoup copiée, jamais égalée. Et puis, une femme de 66 ans, qui adule David Bowie et Thom Yorke ne peut pas être foncièrement mauvaise ...
Parce que Françoise Hardy avait alors su trouver son style, se détachant des premiers tubes yés-yés ("Tous les garçons et les filles") et aussi de l'influence du grand Serge ("Comment te dire adieu", "L'anamour"), pour marquer de son empreinte la variété nationale. Après, comme dans tout nouveau mouvement, on pourra toujours y déplorer les enfants illégitimes. "La Question" en est, en tout cas, pour toujours sans doute, le modèle, la référence absolue, beaucoup copiée, jamais égalée. Et puis, une femme de 66 ans, qui adule David Bowie et Thom Yorke ne peut pas être foncièrement mauvaise ...
Vidéo de "La Question" :
je ne sais pas qui tu peux être
je ne sais pas qui tu espères
je cherche toujours à te connaître
et ton silence trouble mon silence
je ne sais pas d'où vient le mensonge
est-ce de ta voix qui se tait
les mondes où malgré moi je plonge
sont comme un tunnel qui m'effraie
de ta distance à la mienne
on se perd bien trop souvent
et chercher à te comprendre
c'est courir après le vent
je ne sais pas pourquoi je reste
dans une mer où je me noie
je ne sais pas pourquoi je reste
dans un air qui m'étouffera
tu es le sang de ma blessure
tu es le feu de ma brûlure
tu es ma question sans réponse
mon cri muet et mon silence
La Question (Françoise Hardy / Tuca - 1971)
Album en écoute intrégale sur Deezer
Françoise hardy je la connais depuis qu'elle a commencé a chanter je l'ai tout de suite aimé le problème c'est que je l'aime toujours autant et même de plus en plus ; pas une journée sans écouter ses chansons ou regarder ses photos ; merci Françoise
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