Bon, je crois qu'il n'y a pas assez de chansons françaises sur ce blog. A partir d'aujourd'hui, j'essaierai de chroniquer au moins un disque "made in France" par semaine, histoire de varier un peu les plaisirs et surtout de parler de choses dont Pitchfork ne parlera jamais. A commencer par Holden, par exemple. Ce disque, j'avoue, je ne l'aurais sans doute jamais écouté si je n'avais pas lu une petite bafouille de Dominique A (encore lui !) dans un petit magazine fourni gratuitement à l'entrée du festival de la Route du Rock. Dominique considérait alors "Fantomatisme", comme le disque de l'année, rien de moins. Et connaissant le bon goût assuré du bonhomme, je ne pouvais décemment pas laisser passer l'occasion de jeter une oreille, voire les deux à ce groupe français. Je suis assez honteux d'ailleurs là-dessus, car, c'est déjà leur quatrième disque et seulement le premier que j'écoute vraiment. J'avais dû écouter négligemment leur précédent "Chevrotine". Mais que penser donc de ce nouveau disque ? Ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas une musique facile d'accès. Il faut faire l'effort d'y revenir plusieurs fois pour rentrer dans leur univers si particulier. Mais quand on y est, on n'a plus envie d'en partir : c'est calme, doux, reposant, poétique, surprenant, charmant, mélancolique. Difficile en tout cas de trouver une filiation bien définie. Dominique A peut-être, époque "La Fossette" pour le côté - pardon d'avance pour le mot - assez minimaliste. Toujours est-il que ce "Fantomatisme" est devenu en quelques écoutes attentives un de mes disques de chevet du moment. Peut-être pas forcément celui de l'année, mais certainement une vraie découverte musicale, comme j'en ai eu peu cette année. A chaque nouvelle écoute, on y découvre quelque chose de plus : tel texte dont on n'avait pas saisi toute la portée, telle mélodie dont on n'avait pas capté toutes les subtilités. Cette musique fonctionne par petites touches, pour enfin ne plus nous lâcher. Comme quoi, il n'y a pas que Pitchfork dans la vie ! Merci Dominique ... (MySpace)
A l'heure du bilan, je suis pas loin de penser que c'est l'album français de l'année. Que dire par contre du silence autour? Lu très peu sur eux, qui le méritent pourtant amplement! Merci pour la chronique...
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...
Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc). Et je dois dire q...
" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...
A l'heure du bilan, je suis pas loin de penser que c'est l'album français de l'année. Que dire par contre du silence autour? Lu très peu sur eux, qui le méritent pourtant amplement! Merci pour la chronique...
RépondreSupprimerMoi aussi, je ne suis pas loin de le penser. Ma réponse dans quelques jours ;-)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Holden malgré ma propre critique un peu plus mitigée que la tienne. Cordialement. Marco.
RépondreSupprimer