Accéder au contenu principal

Babx - Cristal Ballroom


Après Diving With Andy, voici un nouvel artiste nominé pour le prix Constantin, il s'agit de Babx. Et une fois de plus, c'est un bon disque. Peut-être pas aussi renversant que son premier sorti il y a trois ans, mais c'est toujours aussi léché et bien foutu. Ben oui, parce que ce gars-là est sans doute beaucoup trop méconnu, possédant pourtant un véritable talent d'écriture musicale et littéraire. "Cristal Ballroom" est donc quand même un ton en-dessous de son premier album éponyme, parce que moins personnel, plus froid et plus distant. Mais il suffit par exemple d'écouter les deux premiers titres de ce disque pour se rendre immédiatement compte de toute l'étendue de la palette musicale dont dispose le monsieur. C'est indéniablement de la belle ouvrage. Toujours aussi mélancolique avec des accents de cabaret déglingué à la Tom Waits, par moments. Normal, le guitariste Marc Ribot est invité ici sur quelques morceaux. Un Tom Waits peut-être, mais un Tom Waits à la française : plus romantique, plus lettré et plus intimiste. Au final, si son talent est toujours intact et gagne même peut-être en maturité, il manque pour moi ici l'émotion et les frissons que pouvaient faire passer des titres comme "Sous le piano de ma mère", "Tes lèvres" ou le formidable "Quand tu m'embrasses" du premier disque. (MySpace)

7/10

Chroniques :
RFI Musique
Musicactu
Chorus

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,