Accéder au contenu principal

Mes indispensables : The Auteurs - New Wave (1993)


Dans la série "Mes indispensables", voici, après Suede, un nouveau disque qui risque de ne pas faire l'unanimité, car n'étant pas forcément reconnu comme un classique rock. Et ben oui, il faut bien que je me démarque de temps en temps :-) Il s'agit comme c'est marqué plus haut du premier album de The Auteurs, le premier groupe du dénommé Luke Haines, qui, après moult expériences sous divers noms, officie désormais en solo - son dernier album vient d'ailleurs de sortir et j'en reparlerais sans doute bientôt ici. Mais comme pour beaucoup, ce qu'il a fait de mieux, c'est encore et toujours son premier jet, c'est-à-dire ça : "New Wave", formidable condensé de pops mélodiques et teigneuses. 12 titres (13?) et pas un seul temps mort, pas un seul répit, pas un seul relâchement de facilité. Plus de 15 ans après, cet album tient encore largement la distance mais la carrière de Luke Haines n'intéresse plus grand monde et c'est bien dommage, car ce gars-là est sans doute une des plus belles plumes de la pop anglaise de ces vingt dernières années. D'ailleurs, en terme de plume, il l'a aussi assez accérée avec le bouquin qu'il a écrit en début d'année et dans lequel il règle ses comptes avec la britpop dont The Auteurs sont avec Suede l'un des groupes précurseurs. Vous trouverez sur ce blog quelques extraits croustillants de son livre Bad Vibes : Britpop and My Part in its Downfall.
Magnifique plongée dans l'histoire de la britpop et écriture corrosive et inspirée d'un gars qui ne joue pas la langue de bois ou odieux manifeste d'un grand fustré puisque grand oublié des chanteurs qui comptent par la critique et surtout par le public ? C'est à chacun de répondre. Pour ma part, je ne prendrai pas position, parce que le débat m'indiffère et parce que seule compte la musique, sa musique. Et à la réécoute de "New Wave", elle est toujours aussi excellente, même plusieurs années après. Ce qui est loin d'être le cas de la majorité de ses collègues de la Britpop de l'époque. A bon entendeur ...

Clip de "Show Girl" :

Commentaires

  1. Oh si un classique, certes moins connu que d'autres mais reconnu je pense.

    RépondreSupprimer
  2. Excellent choix d'indispensable. Ca fait aussi partie de mes influences principales, cf ma petite biographie de The Auteurs sur http://www.merseyside.fr/the-auteurs-lue-haines-biographie

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,