C'est dans un drôle d'endroit que nous avions pris rendez-vous avec Dominique A (et oui, ça faisait longtemps, hein ?) ce samedi 10 juillet 2010, à Paris. Une plage coincée, porte de la Villette, à deux pas du périphérique ! La soirée avait commencé plutôt tranquillement, attablés près du bar - de la plage, donc - une bière à la main. Nous écoutions attentivement Joy, la première partie. Derrière ce nom (en hommage à leur compatriote François Feldman ? - désolé, on a les références qu'on peut !) se cache un groupe belge dont le chanteur Marc Huyghens est une vieille connaissance puisqu'ex-leader des regrettés Venus. Le style est d'ailleurs assez proche de celui de son ancien groupe, sauf qu'il semble encore leur manquer ce qui faisait l'intérêt principal de cette musique : ce rock, qui sous couvert de belles mélodies torturées, cachait une sensibilité à fleur de peau (surtout sur l'excellent "Welcome to the modern dance hall"). Ici, pas vraiment d'accroche immédiate mais un premier album est encore à venir et il faudra sans doute leur laisser un peu de temps pour se faire une opinion plus précise.
Arrive ensuite Dominique A sous un ciel alors entièrement dégagé, après le temps plutôt menaçant de la fin d'après-midi. D'abord un peu impressionné de voir aussi distinctement les visages présents devant lui, il prendra petit à petit ses aises, nous délivrant comme de coutume une prestation de qualité, le tout dans une apparente décontraction estivale. Il est accompagné cette fois-ci de trois jeunes musiciens et notamment d'un guitariste (du groupe rennais Montgomery ?) qui a dû sérieusement écouter Radiohead, car on croirait à une réincarnation de Jonny Greenwood : même coiffure, même attitude nonchalante, même recherche sonore entre bidouillages de pédales d'effets et de claviers électroniques. Dominique A jouera presque l'intégralité de "La Musique" (je l'ai déjà dit, ce n'est pas mon préféré) et 2 titres de son dernier EP "Kick Peplum" (d'ailleurs, il va falloir que je me le procure, celui-là). Puis ce sera les habituels classiques "Le commerce de l'eau", "La peau" et "Le courage des oiseaux" toujours aussi parfaitement maîtrisés, agrémentés de quelques vieilleries plus rarement jouées comme "Le faussaire" ou son plus grand succès à ce jour "Le 22 bar" (s'est-il enfin réconcilié avec la chanson?). Le soleil commence à se coucher et c'est le moment que choisit le chanteur pour tirer sa révérence, en solitaire, après un deuxième rappel. Un concert de Dominique A est décidément toujours un agréable moment, un peu suspendu, hors du temps. Même si, s'agissant du bonhomme, je ne dois pas être très objectif...
Quelques (belles) photos du concert sont visibles ici et ici.
Et même une vidéo, pour le souvenir d'une belle soirée d'été :
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