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Meursault - All Creatures Will Make Merry

Ils sont écossais, ont pris comme nom de groupe, le personnage de "L'étranger" d'Albert Camus (décidément ce livre a influencé beaucoup le milieu du rock), sont responsables de déjà deux albums dont ce dernier et magnifique "All Creatures Will Make Merry" et pour faire simple, font ce qu'on pourrait appeler du Arcade Fire (encore eux ! En plus, vous n'avez sans doute pas fini d'en entendre parler puisque leur tant attendu troisième album sort la semaine prochaine...) version lo-fi. Quelques blogueurs bien renseignés en ont déjà parlé (notamment  le défricheur mmarsupilami aux goûts très assurés et aussi l'indispensable Blogothèque). J'arrive donc un peu après la bagarre, comme on dit, le disque étant déjà sorti depuis fin mai. Mais étant donné qu'il n'est disponible chez nous qu'au format numérique et que le groupe en question n'est pas encore ce qu'on pourrait considérer comme très connu, loin s'en faut, il n'est pas encore trop tard pour bien faire. Car, je dois bien avouer, qu'on tient là un très bon disque, un de ces trucs qui filent régulièrement la chair de poule, avec une économie de moyens salutaire (c'est lo-fi, c'est normal), le tout sans lâcher une once de place à la facilité.
Derrière ces chansons à haute teneur émotionnelle, se cache le leader et chanteur de Meursault, Neil Pennycock, un grand chauve barbu à lunettes, responsable (exclusif ?) du songwriting. "All Creatures Will Make Merry" est donc un disque qui pourrait rapidement devenir un disque de chevet, un de ceux qu'on gardent jalousement pour soi et qu'on écoute religieusement une fois la nuit tombée, parce qu'on sait d'avance, que peu de gens goûteront et apprécieront comme il se doit cette musique, parce qu'elle n'est pas si facile d'accès - dans tous les sens du terme d'ailleurs - parce qu'elle requiert une attention toute particulière et une écoute trop distraite pourrait nous faire totalement passer à côté. En attendant le nouvel (et décevant ?) Arcade Fire, je vous conseille vivement d'aller faire un petit tour en Ecosse avec Meursault et de plonger dans ces eaux troubles-là. Vous allez voir, ça rafraîchit les idées...

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