Accéder au contenu principal

Mes indispensables : Iggy Pop - Lust For Life (1977)

Au moment où ce cher Iggy passe actuellement en tournée chez nous avec ses compères de toujours, les Stooges, (ils étaient à Paris le 7 juillet et seront à Lyon le 14) je me suis dit comme ça, que je n'avais pas encore parlé de lui dans mes indispensables. Il était donc temps de réparer l'affront avec "Lust For Life", sans doute son meilleur disque solo, son plus accessible, son plus consensuel aussi, son plus "Bowie". Il faut dire que Bowie en 1977 est à son apogée : il alignera 2 chefs d'oeuvre pour son propre compte ("Low" et "Heroes") et participera aux deux meilleurs disques de l'iguane (celui-ci donc et le presque aussi indispensable "The Idiot"). Les puristes préféreront évidemment les trois albums d'Iggy avec les Stooges sortis à la fin des années 60, début des années 70, où le groupe inventait littéralement le punk avant l'heure. Mais je dois avoir des goûts plus "polis", puisque "Lust For Life" avec sa pochette un peu crispante où le chanteur a des faux airs de Jean-Louis Aubert est encore celui que j'écoute le plus régulièrement. Parce que la chanson titre évidemment (bande originale du film "Trainspotting"), parce que "The Passenger", sa formidable ligne de guitare et ses tous aussi fameux "lalalala..." (et accessoirement musique de pub), parce que la plupart des autres titres, et leur savant mélange entre l'univers pop-glam décadent de Bowie et celui plus rock, plus dur (plus crooner aussi?) de Pop. Les guitares et le son sont plus contrôlés (exit aussi les démonstrations techniques), les mélodies plus évidentes, ça braille moins aussi. Bref, c'est idéal pour connaître le "Success". Pourtant, il ne viendra pas vraiment. Mais aujourd'hui, Iggy Pop est tout de même considéré comme une légende du rock, membre éminent de la sainte trinité avec Reed et Bowie, qui marqua l'histoire de la musique dans les années 60/70.
Et des trois chanteurs, c'est peut-être celui qui a le mieux vieilli finalement, celui qui a le moins perdu de sa hargne (faut dire qu'il en avait plus que les autres à la base). Celui qui calcule le moins, celui qui est resté le plus fidèle à lui-même. (Bon, c'est vrai qu'il fait tout de même des pubs) Mais un concert d'Iggy Pop & The Stooges est rarement quelque chose de décevant et le gaillard dégage toujours une énergie redoutable sur scène. Comme quoi - qui l'aurait cru - le punk, ça peut aussi conserver son homme.

Clip de "Lust For Life" pour la bande originale du film "Trainspotting" :

"The Passenger" en live en 1977 :

Commentaires

  1. Sheena J.Galan25 juin 2013 à 19:12

    Friends and musicians, come to discover the title " Private Parts " which Iggy Pop introduces personally into The Demi Mondaine eponym album. A text written in 1969, and which it offered to the group. An unpublished piece thus, the voice takes all its scales. All the fun energy takes its flight. Carried by a striking mosaic. The balance is scuffed. That plays with the shrill parts and the breaks. The flights and the crashes. Just check it out!
    Sheen.
    ->https://www.oocto.com/demi-mondaine

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,