On tient donc là entre les mains, un disque étrange qui ne se laisse pas facilement aborder. Il faut bien souvent passer les premières minutes de chaque morceau pour y déceler une mélodie. Il faut faire l'effort de se laisser guider par notre hôte, car si sa musique est multiple, elle est toujours de bon goût et régulièrement passionnante. Pas vraiment un disque d'été donc, mais qui pourrait, mine de rien, tracer délicatement sa route jusqu'à l'hiver prochain. Pour finir, il faut savoir que cet album date en réalité de 2007 et qu'il n'était alors disponible qu'en import, c'est grâce au label clermontois Kütu Folk Records que ce disque sort enfin chez nous. Merci donc à eux pour cette belle découverte ;)
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
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