Le rock, le soir, ce n'est plus Lenoir depuis bientôt deux ans maintenant. Son "remplaçant" le plus proche dans l'esprit au sein de la grille de programmes des radios publiques pourrait être Vincent Théval et son Label pop, le lundi soir sur France Musique. Resté à l'écart de l'agitation médiatique depuis sa retraite plus ou moins forcée à la rentrée 2011, Bernard Lenoir refait aujourd'hui parlé de lui avec la sortie d'une compilation regroupant l'essentiel de ses titres préférés diffusés lors de ses années passées dans le poste. L'occasion pour des blogueurs dont il reste, pour nombre d'entre eux, un père putatif, de se remémorer leurs jeunes années. Années de solitude où l'on passait nos soirées accrochées à la radio alors qu'autres sortaient et découvraient les filles et le monde extérieur. Le rock indé a bien souvent été l'apanage des garçons mal dans leur peau et Lenoir sans le vouloir ouvrait à cette population la boîte de Pandore. Ceux qui ont vécu ces années-là en direct connaissent toutes les chansons de "Bernard Lenoir, L'inrockuptible" par coeur ou presque. Avec l'arrivée d'internet, beaucoup d'anciens auditeurs ont réussi à "tuer le père", n'éprouvant plus de raisons particulières de l'écouter, hormis peut-être pour ses fameuses black sessions. Tout et plus que ce qu'il proposait était devenu disponible à l'écoute et en téléchargement. Lenoir a donc eu raison de passer la main. A l'entendre aujourd'hui, on devine bien qu'il vient d'une autre époque. On a l'impression d'assister aux souvenirs d'un ancien combattant d'un monde qui n'existe plus. On aurait aimé une fin plus joyeuse que cette compilation, plus originale surtout avec des extraits de black sessions par exemple. S'il fallait résumer le rock cher à Lenoir, ça serait peut-être par le biais de cet obscur groupe irlandais, The Frank and Walters, synthétisant à merveille l'intelligence et la modestie pop. Ils seront pour les curieux en concert gratuit au Truskel, à Paris, les 19 et 20 avril prochains (c'est Pop Is On Fire qui le dit). La page "Bernard Lenoir" est-elle donc définitivement tournée ? En tout cas, on se demande bien comment font les garçons mal dans leur peau, aujourd'hui...
This is not a song about politics
this is not a song about sex
If you want I'll talk about arrogance
and if you're respectfully dressed
This song is not about old James Dean
'cause he's mentioned in too many songs already
my friend
This is not a song about animals
this is not a song about trees
there are times when you cannot trust no-one
tell me why does this have to be
This song is not about rich or poor
it's about how we probably feel insecure
my friend
This is not a song about politics
this is not a song about sex
If you want I'll talk about arrogance
and if you're respectfully dressed
This song is not about old James Dean
'cause he's mentioned in too many songs already
my friend
This is not a song about animals
this is not a song about trees
there are times when you cannot trust no-one
tell me why does this have to be
This song is not about rich or poor
it's about how we probably feel insecure
my friend
This is a song
I wrote especially for you
I want to say thank you for having me too
'cause I'm glad to be here on this earth
living out all my dreams to their worth
and most of all I love you all and wish you well
HOPE YOU REALISE MY SOLITUDE A LITTLE (x4)
Ca paraît évident, non ? Il y a la musique à papa ;)
RépondreSupprimerAlexandre
Eh, eh, merci d'avoir saisi la perche que j'avais tendu sans trop y croire...
SupprimerEt pourtant !
SupprimerGrâce à toi j'ai découvert Of Montreal, je les ai vus en concert sur Nantes, c'était extraordinaire. J'ai découvert le Eno classe XXL des 70's, Interpol, Pulp, Django Django, Grizzly Bear, LCD Sounsystem, Metronomy, Mercury Rev, Animal Collective.... j'ai creusé Bowie, Talking Heads, Smiths, Roxy Music ... Et j'en passe beaucoup. Ca m'a permi des échanges, des débats parfois, autour d'un disque, d'un groupe, avec des gens qui sont devenus de très bons amis par la suite. Ca m'a permi d'oser approcher une fille qui était branchée musique, de l'impressionner un peu avec certains de ces disques là, de nouer des liens, et de supporter le fait que finalement elle soit partie.
De quoi rythmer une vie.
Et, je l'espère, de quoi te faire croire encore plus en ce blog ;)
Alexandre
Je n'ose y croire. Merci l'ami :-)
SupprimerC'est étonnant cette idée de musique pour "garçons mal dans leur peau" Je me rappelle d'un bar avec une piste de dance à aix-en-provence qui passait uniquement de la musique type Inrock et je me rappelle avoir dansé comme un fou sur des trucs comme I'm a looser de Beck entouré de jeunes et jolies filles... Alors musique de looser? je ne sais pas... Certes les Smiths ne soignent pas le cafard bien au contraire... du coup, je ne sais pas... Je pense que le mal-être est plutôt lié à l'adolescence...
RépondreSupprimerOui, tu as raison, il n'y a pas de vérité absolue, il y a toujours des exceptions. C'est juste qu'avec ma modeste expérience personnelle, j'ai souvent pu vérifier la chose.
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