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Affichage des articles du 2021

Au revoir 2021 !

Après avoir lâché 2020 sans plus de regrets, c'est au tour de 2021. Pas sûr non plus d'en garder de très bons souvenirs. Par contre, une fois de plus, des artistes qui nous ont marqué en ont profité pour tirer leur révérence, parfois presque anonymement.  Sylvain Sylvain, le 13 janvier  Il avait décidé de prendre un double prénom comme pseudo, comme beaucoup d'autres et pas forcément les meilleurs (Claude François, Herbert Léonard, Franck Michaël, Frédéric François, François Valéry, Mireille Mathieu et j'en passe). Pourtant, Sylvain Sylvain avait commencé au sein des New York Dolls au début des années 70, un des groupes préférés de Morrissey et accessoirement considérés comme des précurseurs du punk. Au début des années 80, il avait sorti en France, quelques disques solo et est notamment l'auteur de l'inoubliable " Formidable ". L'exception qui confirme la règle pour dire que les doubles prénoms sont des tueurs en série potentiels (Emile Louis, Guy

Top albums 2021

Nous y voilà enfin : mon top 10 des albums de l'année 2021 ! Il y en a pour tous les goûts ou presque : de la variété grand public au rock expérimental. Pour sûr que vous n'aimerez pas tout, mais si ça peut vous faire découvrir de nouvelles choses, ça aura atteint son but. Les allemands de Notwist tout en haut - tiens, après Dan Deacon en 2020, encore un disque sorti en janvier qui finit premier à la fin de l'année - parce que si on fait fi des modes du moment, leur musique reste la proposition musicale la plus passionnante de cette année 2020. Et je ne suis pas le seul à le penser. 10- Jungle - Loving In Stereo Cette musique, à l'image des nombreux clips du groupe toujours impeccablement chorégraphiés, est faite pour danser. Vous me direz qu'il n'y a pas de saison pour danser. Sauf que les chaleurs estivales se prêtent mieux à ces mélodies légères et suaves. "Loving in stereo" enchaîne les titres dansants à souhait avec une facilité et une aisan

Compilation 2021

  Voici donc ma compilation de l'année 2021. 20 titres pour près de 80 minutes de musique, c'est-à-dire un CD rempli à ras bord. Les 20 artistes présents ici sont tous parmi ceux dont j'ai déjà parlé cette année. Pas de surprise donc. Bonne écoute et à très vite pour l'habituel top 10 des albums. Je rappelle que ci-dessous, c'est une playlist pas une seule vidéo. Il suffit d'utiliser les boutons du lecteur pour passer au morceau suivant. 

Et toi, qu'est-ce que tu as écouté en 2021 ?

ça y est, on y est. Alors qu'avez-vous écouté cette année ? 2021 restera-t-elle dans les annales ? Pas sûr même si c'est trop tôt pour le dire. En tout cas, voici mes 50 disques préférés de l'année dans l'ordre de leur sortie. A très vite pour les habituels top 10 des albums et compilation de l'année... JANVIER 8   : Viagra Boys - Welfare Jazz 15 : Sleaford Mods - Space Ribs 22 : Chevalrex - Providence 29 : The Notwist - Vertigo Days FEVRIER 5   : Black Country, New Road - For The First Time        Philippe Cohen Solal & Mike Lindsay - Outsider 12 : Django Django - Glowing In The Dark 19 : Lael Neale - Acquainted With Night 26 : François & The Atlas Mountains - Banane Bleue        Nick Cave & Warren Ellis - Carnage MARS 5   : Arab Strap - As Days Get Dark 12 : Feu! Chatterton - Palais d'argile 19 : William Doyle - Great Spans of Muddy Time 26 : Xiu Xiu - Oh No AVRIL 2   : La Femme - Paradigmes        Dry Cleaning - New Long Leg 9   : Françoiz Breut

Gontard - AKENE

Un Gontard pour finir l'année ? 50ème et dernier album de 2021 chroniqué ici. Un Gontard pour Noël ? Et pourquoi pas ? Un Gontard pour revenir à l'essentiel. Un Gontard pour le traditionnel repas de famille. Pour nous rappeler ce qui compte vraiment, les tares de nos sociétés de plus en plus déshumanisées. Un Gontard pour lutter contre le conformisme. Un Gontard pour contrer le fameux tonton raciste, le cousin capitaliste qui a réussi et qui vous toise du haut de ses milliers (millions?) d'euros. Un Gontard pour dire que tout est perdu, que tout n'est pas perdu. Un Gontard pour trouver ensemble une porte de sortie, une autre voie, une autre voix. Pour tous ceux qui le veulent.  Le chanteur se fait plus touchant que jamais. Plus pop aussi. Finie la noirceur new-wave habituelle, ce qui pourra rebuter les fans de la première heure. Le propos n'a pourtant pas vraiment évolué. Il se fait juste plus personnel. Il officie maintenant à visage découvert, enlevant (définitive

Sons of Kemet - Black to the Future

Cette année, je suis un peu à la bourre, pas encore de bilan 2021 à l'horizon, même si ça ne devrait pas tarder. J'en suis toujours à rattraper mon retard accumulé depuis quelques mois et l'arrêt prolongé de ce blog pendant l'été : pas de posts entre le 8 juin et le 1er septembre ! Après du rap, voici maintenant du jazz sur la musique à papa, mais pas n'importe quel jazz, pas vraiment du jazz à papa d'ailleurs. Du jazz qui brasse avec lui énormément d'autres influences, des rythmes africains - le nom de Kemet fait référence à l'Egypte de l'Antiquité - du hip-hop et j'en passe. De la musique "noire" en quelque sorte, en référence au titre éminemment politique de l'album. Mais de toute façon, d'aucuns vous diront que l'essentiel des courants musicaux apparus au vingtième et vingt et unième siècles proviennent de la culture "noire" : l'Amérique ou l'Afrique noire; les "blancs" n'ayant fait que c

Dry Cleaning - New Long Leg

  Les bilans de fin d'année ont déjà commencé et sont même presque terminés un peu partout. Vous trouverez un résumé des classements internationaux ici avec un résultat consolidé là , ceux de Magic - au passage, le magazine papier n'est pas encore mort et devrait ressortir en 2022 - ou des Inrockuptibles - eux aussi en mauvaise posture et contraints de repasser dernièrement en mensuels - sont visibles et recensés sur l'excellent webzine Benzine . Ce disque, le premier de cette jeune formation de post-punk londonienne apparaît tout en haut du classement 2021 de Magic et est régulièrement bien placé dans nombre d'autres. Alors, oui, je dois avouer, que c'est une des raisons pour lesquelles, je me suis remis à l'écouter plus attentivement. C'est un peu le but de tous ces bilans, non ? Soit vous faire découvrir de nouvelles musiques, soit vous faire réécouter des disques injustement ignorés. " New Long Leg " fait donc pour moi partie de cette deuxi

Ty Segall - Harmonizer

  A vouloir être trop visible, on finit par ne plus être visible du tout, par faire partie des meubles, qu'on ne regarde plus. Le stakhanoviste Ty Segall s'est quelque peu assagi, diminuant la cadence infernale de plusieurs albums par an, sortis parfois via différentes formations, la plus connue étant Fuzz au sein de laquelle il fait office de batteur-chanteur. Car l'artiste n'est pas simplement un excellent guitariste. " Harmonizer " paru par surprise au cœur de l'été est passé assez inaperçu. Il faut dire que la recette est éprouvée : des guitares psychédéliques au son massif, des influences clairement empruntées aux années 70, savant mélange de T-Rex et de Deep Purple mais avec des sonorités très actuelles. Sur ce dernier disque, il fait chanter sa compagne, Denée, pour " Feel Good ", titre et clip sexy en diable, comme pouvaient le faire The Kills dans leurs meilleurs moments.  Si l'album ne révolutionne donc pas le style Segall, il const

Nick Cave & Warren Ellis - Carnage

On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité

Sault - Nine

Dernière ligne droite avant les bilans de fin d'année. L'occasion de faire le point sur les disques que j'ai le plus écouté et dont je n'ai bizarrement pas encore parlé ici. On commence avec la formation mystérieuse Sault et leur disque " Nine " sorti gratuitement et au format numérique sur Bandcamp en juin dernier (et étonnamment disparu de la plateforme depuis) et disponible depuis octobre au format physique (et donc payant cette fois-ci). Après deux albums parus en 2020 qui avaient pas mal fait parler d'eux, surfant sur la vague "Black Lives Matter", leur permettant d'apparaître aux premières places des disques de l'année chez Rough Trade, le groupe enfonce le clou, l'effet de surprise en moins, mais avec toujours le même don pour marier intelligemment les genres. " Nine " est une fois de plus un album capable de plaire aux fans de rap, r'n'b, soul, jazz, pop voire rock. Même si le mystère n'est pas complèteme

Parcels - Day/Night

Ceux-là, j'avoue les avoir un peu ignorés au moment de la sortie de leur premier album. La hype les entourant m'a tout de suite paru disproportionnée. Du coup, j'ai survolé leur musique, l'écoutant de manière distraite, pensant que de toute façon, elle était inoffensive et plutôt creuse. Trois ans plus tard, les cinq Australiens au look de hypsters bien propres sur eux, sont de retour avec un double album appelé " Day/Night ". Le premier disque sera donc le jour, au style proche de leur premier essai de 2018, faisant le pont entre les Daft Punk de " Random Access Memory " et Metronomy, mais aux arrangements plus subtils et ambitieux même si moins immédiats. Le second, moins prévisible, sera la nuit, et composé essentiellement de ballades et de reprises en mode "single" des titres les plus catchys de " Day ", histoire de guincher toute la nuit justement. Bref, les Australiens basés à Berlin ont pris le temps de bien faire les chos

Richard Dawson & Circle - Henki

  Qu'il soit seul, au sein de Hen Ogledd ou accompagné du groupe de heavy metal finlandais Circle, la musique de Richard Dawson présente la même singularité. " Henki " est donc le résultat de la drôle de rencontre entre le troubadour anglais à la voix qui n'est pas sans rappeler celle de Robert Wyatt - souvent à la limite de la justesse - et une de ses formations préférée, pourtant assez opposée de son univers folk médiéviste. L'album ne comporte que 7 titres, souvent très longs, histoire d'appuyer un style envoûtant aux influences multiples, à l'exacte jonction des musiques de Circle et de Dawson, et aux nombreuses fulgurances (mention spéciale pour les guitares de " Silphium "). Une fois de plus, il est très difficile de classer un disque de Richard Dawson, toujours à la frontière du kitsch et de l'expérimentation. Chaque titre a un nom de plante dont certaines ont disparu (cooksonia, silphium), comme pour célébrer son attachement à la natu

Courtney Barnett - Things take time, take time

En 2107, Kurt Vile, le chanteur le plus cool de l'indie rock américain s'associait à Courtney Barnett son homologue féminin et australien pour un bel album écrit à 4 mains. Sur le nouveau disque de cette dernière, on entend l'influence indéniable du premier : dans le chant plus traînant et nonchalant que jamais, dans les guitares pleines de reverb, dans les mélodies de plus en plus pop. Je ne devrais pas encore le dire - certains vont croire que ça devient une obsession, mais c'est un sacré gage de qualité - mais on note une fois de plus la participation de la galloise Cate Le Bon. Elle est présente notamment dans le clip de " If I don't hear from you tonight " mais aussi à la basse sur l'essentiel du disque. A la production, on retrouve l'habituée, la batteuse Stella Mozgawa du groupe Warpaint qui travaille aussi avec... Cate Le Bon et... Kurt Vile. Comme quoi, le petit monde de Courtney Barnett semble bien balisé.  " Things take Time, take T

Jungle - Loving in stereo

Je n'ai pas encore terminé de rattraper le retard accumulé par trois mois sans blog l'été dernier. Le troisième album du collectif londonien Jungle - même si ce sont surtout les deux formateurs Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland qui sont aux manettes - n'est d'ailleurs pas vraiment un disque de saison. Cette musique, à l'image des nombreux clips du groupe toujours impeccablement chorégraphiés, est faite pour danser. Vous me direz qu'il n'y a pas de saison pour danser. Sauf que les chaleurs estivales se prêtent mieux à ces mélodies légères et suaves. "Loving in stereo " enchaîne les titres dansants à souhait avec une facilité et une aisance déconcertantes, sans pour autant bannir une belle intelligence dans les arrangements. Une fois de plus, j'arrive un peu après tout le monde, ne découvrant Jungle qu'après de dix ans d'activité et de nombreux passages dans des festivals, même la Route du Rock.  Les anglais seront carrément au Zénith d

Graham Coxon - Superstate

  La vie a toujours préféré les leaders, les personnages charismatiques, ceux qui n'ont pas peur de s'afficher, de prendre toute la lumière sur eux. Pourtant, dans l'ombre, c'est parfois les autres, plus besogneux ou simplement moins consensuels qui tirent les fils. Loin de moi l'idée de dire que chez les anglais de Blur, le talent proviendrait surtout du guitariste Graham Coxon et pas du médiatique chanteur Damon Albarn, mais il est parfois nécessaire de rétablir un semblant d'équilibre. Après, vous pourrez arguer que Coxon reprend avec Superstate plus ou moins le concept de Gorillaz et est donc plutôt dans le rôle de suiveur. En effet, le projet est à la base une bande dessinée dont les 15 histoires ont été mises en musique par le guitariste de Blur. Le disque est déjà sorti en août dernier, le livre ne sortira qu'à la fin du mois et c'est déjà évident qu'ils ne rencontreront ni l'un ni l'autre  le succès des oeuvres auxquelles participe Al

Julien Ribot - Do You Feel 9 ?

Merde, comment j'ai pu passer à côté de ça ? Julien Ribot officie déjà depuis une vingtaine d'années dans le milieu de la musique et j'avoue que son nom m'était jusqu'à présent inconnu. Bon, je connaissais bien un certain Marc du même nom, guitariste au style atypique et assez reconnaissable qui a notamment travaillé avec Tom Waits sur " Rain Dogs ", un de ses meilleurs disques. Mais de Julien, que nenni. Il faut dire que le monsieur est plutôt discret, travaillant le plus souvent dans l'ombre, que ce soit pour la publicité, le théâtre ou la réalisation de films d'animation. Rien qui ne pouvait prédire pour moi une réussite telle que ce " Do you feel 9? ". Cette oeuvre foisonnante est celle d'un savant démiurge semblant provenir d'une autre planète. Le disque se veut d'ailleurs l'histoire d'un extra-terrestre dénommé Neon Juju, à l'image d'un Ziggy Stardust.  Dans les choeurs, on retrouve quelques artistes aimé

Ducks Ltd. - Modern Fiction

On n'y croyait plus. On s'était lassé d'entendre ce type de musique, surtout de la part de nouveaux groupes, nombreux mais tous un peu pareils, recopiant maladroitement leurs glorieux aînés, sans talent et sans ferveur. Et puis, il a fallu des petits canadiens en provenance de Toronto - pas vraiment l'épicentre du genre - pour ranimer la flamme. Ducks Unlimited puis Ducks Limited, pour dire que le style est désormais bien cadré et qu'il ne souffre aucune contestation : ces deux-là - Tom McGreevy et Evan Lewis dans le civil - joueront de la jangle pop. Ils citent la fameuse scène de Dunedin - The Chills, The Bats, The Clean, etc -, Felt ou Television Personalities comme influences, que des groupes de coeur ici même. On pense aussi aux Feelies pour la nervosité des guitares, aux Go-Betweens pour les jolies mélodies.  " Modern Fiction " est leur premier album et s'il n'invente rien, il le fait tellement bien qu'on se dit que c'est déjà un exp

Clinic - Fantasy Island

Les masques, ça fait bien longtemps que les membres anglais du groupe Clinic les portent. Pour le mystère, pour le message en lien direct avec leur nom en rapport au milieu médical, pour nous dire que leur musique compte bien davantage que leur personne elle-même. Après " Wheeltappers and shunters " sorti en 2019 qui faisait référence à une émission anglaise des années 70, voici " Fantasy Island " qui porte lui le même nom qu'une série américaine de la fin de cette même décennie. La série parlait d'une île magique où chacun de nos rêves pouvait se réaliser. De là à dire que ce nouvel album est le disque rêvé, il y a tout de même un pas que je ne franchirai pas. Même si c'est sans doute l'oeuvre la plus fantaisiste, la plus enlevée - écoutez donc l'azimutée chanson éponyme - des liverpudliens réduits désormais à deux. On retrouve leur brillante inspiration habituelle : Syd Barrett, Wire, le krautrock et un zeste de Jarvis Cocker pour la voix parf

Lil Ugly Mane - Volcanic Bird Enemy and the Voiced Concern

Lil Ugly Mane - pour petit homme moche ? - a déjà réalisé de nombreux albums et pourtant aucun n'était jusque là arrivé dans mes oreilles. Son nom - il s'agit en fait du dénommé Travis Miller - même m'était totalement inconnu. L'écoute de ce " Volcanic Bird Enemy and the Voiced Concern " fut pour moi donc une complète découverte. Tout d'abord, le style du bonhomme est assez indéfinissable et mélange allègrement les genres, le long d'un album rempli de 19 morceaux. On peut penser à Eels, le Beck des débuts, une musique très estampillée années 90, lorsque le rock aimait le bricolage à la maison avec tout plein de petits sons enregistrés à droite, à gauche et le carambolage parfois impromptu avec le rap. La pochette est particulièrement laide, étrange et drôle à la fois. On y voit ce qu'on suppose être le chanteur, ivre mort, affalé sur un comptoir, en compagnie d'un côté d'un gars déguisé en canard - synonyme de fête, la danse des canards et

Dean Wareham - I Have Nothing To Say To The Major of L.A.

Le 7 février démarrera sûrement mon aannée de concert en 2022. Il s'agira de Dean Wareham rejouant " On Fire ", le deuxième album culte de Galaxie 500, sa toute première formation. Le disque date déjà de 1989, c'est dire le chemin parcouru par le dandy new-yorkais, qu'on retrouve maintenant à l'occasion faisant l'acteur au cinéma. Pourtant, la musique, le style n'a pas bougé tant que ça depuis les débuts. Il a juste mûri, s'est affirmé. Il n'y entend plus de solo de guitare, plus de démonstration technique, juste des mélodies éternelles réduites à l'essentiel, plus de textes de malaise adolescent, ce sont les paroles d'un homme qui n'a plus rien à prouver, en paix avec lui-même. Le titre ironique de l'album, " I have nothing to say to the major of L.A. ", en est la démonstration. Est-ce pour cela le signe que le chanteur se fout désormais du monde qui l'entoure ? Au contraire, c'est le signe qu'

Public Service Broadcasting - Bright Magic

Avec leur premier album, " Inform-Educate-Entertain ", ils ont réalisé un des disques les plus essentiels de ces dix dernières années, inventant un improbable mariage entre des anciens enregistrements radiophoniques pour les paroles et une musique fortement influencée par le krautrock et l'électronique allemande des années 70. C'est donc tout naturellement que les anglais de Public Service Broadcasting, enchaînant les sorties conceptuelles (un disque sur la conquête de l'espace, un autre sur les mineurs gallois entre 1950 et 1980) se décide à réaliser une oeuvre entièrement en hommage à la ville de Berlin, cité incontournable de l'histoire du XXième siècle, qui a inspiré nombre d'artistes - on pense bien sûr à David Bowie ou à Nick Cave. " Bright Magic " contient de vraies chansons, avec, j'entends, de vraies paroles, comme la dynamique et accrocheuse " Blue Heaven " chantée par Andreya Casablanca, membre du groupe berlinois Gurr,

John Grant - Boy From Michigan

  Décidément, partout où elle passe, elle fait des merveilles. J'avoue que les péripéties pseudo électro de l'ex-chanteur des Czars me laissaient jusqu'à présent plutôt sur ma faim. On ne pouvait pas lui reprocher sa constance à essayer de se renouveler depuis son premier effort solo, l'impeccable " Queen of Denmark " qui était encore dans la continuité de la musique de son défunt groupe. Il a fallu qu'il fasse appel à la parfaite Cate Le Bon à la production pour que son style un peu bancal prenne de l'épaisseur sur ce " Boy from Michigan " particulièrement long en bouche. La plupart des morceaux dépassent allègrement les 5 minutes pour un disque rempli à ras bord. Et même si les chansons semblent de prime abord assez linéaires, elles contiennent suffisamment de chausse-trappes, de fausses pistes pour tenir en haleine pour qui sait écouter et rester un minimum attentif. Bien sûr, la part belle est faite aux ballades, mais il y a quelques sort