Accéder au contenu principal

Papercuts - Past Life Regression

 

Après quelques disques assez éloignés de mon style de prédilection habituelle, je reviens aux basiques avec les américains de Papercuts ou plutôt de l'américain car le groupe est essentiellement composé d'un seul homme en la personne de Jason Quever. Les influences de sa formation sont ultra connues et rabâchées ici : le Velvet Underground évidemment - il est question de "Sunday Morning" dès le premier morceau, une coïncidence ? - ou plus récemment Galaxie 500, Yo La Tengo - Quever est d'ailleurs à ces heures perdues producteur de Dean Wareham ou  Beach House. "Past Life Regression" est le 9eme album de Papercuts. Pourquoi en parler maintenant ? Et pas depuis l'excellent "Future Primitive" sorti en 2009 ? En quoi ce nouveau disque est-il différent des précédents ? J'avoue que je connais finalement assez mal leur discographie. Je suis donc mal placé pour dire s'il est meilleur ou pire qu'un autre. J'imagine plutôt que Quever est assez constant et que ses productions sont plutôt homogènes. Ce dernier a donc eu la bonne idée de me rappeler à son bon souvenir. 
En bon artisan de l'ombre, il continue sa carrière pourtant exemplaire dans un malheureux anonymat. Son style n'est pas assez marqué, sa personnalité trop commune. Parfois, ce sont ces artistes qui sont revalorisés avec le temps. Parce qu'alors, on ne s'attarde plus aux modes, au décorum, pour ne plus s'intéresser qu'à l'essentiel : la musique. Et celle-ci est simple, mélodieuse et immédiatement belle. Je sais bien que ça ne suffira pas à faire de Quever une star interplanétaire mais si ça peut au moins permettre à quelques uns de partir à la découverte de sa musique.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&