Comment aborder un tel Everest ? Comment parler d'un disque aussi culte, générationnel comme ont pu l'être avant lui, "Sergent Pepper..." dans les années 60 ou "Dark Side Of The Moon" la décennie suivante. Un disque qui a fait date, dans la carrière du groupe, mais aussi dans l'histoire du rock. Tout simplement. Pas un classement ou presque qui ne le positionne pas en première place des disques marquants des années 90 voire même de tous les temps. Alors, forcément, faire des louanges à "OK Computer" aujourd'hui, c'est aller dans le sens du courant, c'est politiquement correct, c'est avoir des goûts très communs. Mais bon, j'assume. Parce qu'en plus, à l'inverse de quantités de groupes de rock, Radiohead ne m'a jamais déçu depuis. Ils ont tenu la distance, comme on dit, changeant pourtant immédiatement de direction l'album d'après. Parce que c'était impossible d'aller plus loin, plus haut surtout. Parce que même si "The Bends" était particulièrement réussi, rien ne pouvait laisser présager un tel chef d'oeuvre. Surtout de la part d'un groupe qui avait tout de même commencé sa carrière par un premier disque pataud, le très dispensable "Pablo Honey".
"Ok Computer" regorge donc de morceaux mémorables, le somptueux et labyrinthique single "Paranoid Android", sorte de "Stairway To Heaven" moderne, les merveilles de pop que sont "Karma Police", "No Surprises" (bande originale d'un autre phénomène générationnel : "L'auberge espagnole") ou encore "Let Down" et les déchirants "Exit Music (For A Film)" ou "Lucky" ("Kill me Sarah...", du nom d'un des blogs musicaux les plus connus et reconnus d'hexagone). Thom Yorke nous parle de société aliénante, de difficulté à communiquer, à aimer, de vies bien réglées et monotones, d'envie d'ailleurs, d'extraterrestres. Un disque tellement impressionnant, violent, dense, mais en même temps évident, que je ne ressens même plus aujourd'hui le besoin de l'écouter pour m'en persuader. Un monstre dont je sais à l'avance qu'il est et restera sans doute comme celui que je préfère, malgré tout, comme une certitude. Parce que c'est la fin de mon adolescence, le passage à l'âge adulte. Parce qu'il fait partie intégrante de ma vie. Parce qu'il m'a suivi pendant longtemps. Parce que beaucoup de choses ont commencé là. Et parce qu'on ne peut jamais revenir en arrière.
"Ok Computer" regorge donc de morceaux mémorables, le somptueux et labyrinthique single "Paranoid Android", sorte de "Stairway To Heaven" moderne, les merveilles de pop que sont "Karma Police", "No Surprises" (bande originale d'un autre phénomène générationnel : "L'auberge espagnole") ou encore "Let Down" et les déchirants "Exit Music (For A Film)" ou "Lucky" ("Kill me Sarah...", du nom d'un des blogs musicaux les plus connus et reconnus d'hexagone). Thom Yorke nous parle de société aliénante, de difficulté à communiquer, à aimer, de vies bien réglées et monotones, d'envie d'ailleurs, d'extraterrestres. Un disque tellement impressionnant, violent, dense, mais en même temps évident, que je ne ressens même plus aujourd'hui le besoin de l'écouter pour m'en persuader. Un monstre dont je sais à l'avance qu'il est et restera sans doute comme celui que je préfère, malgré tout, comme une certitude. Parce que c'est la fin de mon adolescence, le passage à l'âge adulte. Parce qu'il fait partie intégrante de ma vie. Parce qu'il m'a suivi pendant longtemps. Parce que beaucoup de choses ont commencé là. Et parce qu'on ne peut jamais revenir en arrière.
Clip de "Paranoid Android" :
Clip de "Karma Police" :
Clip de "No Surprises" :
PS : Pour les fans, un concert du groupe à Prague l'année dernière est visible dans son intégralité ici. De plus, un nouvel album est aussi annoncé prochainement. (avant la fin de l'année ?)
Please... NO "Stairway To Heaven" here ! :)
RépondreSupprimerPire, "L'Auberge espagnole" pitié, NON !
P.S. : ne pas tenir compte de ce commentaire décalé et dispensable. Merci par contre pour la réécoute du sublime "Let Down" !
Depuis quelques années, je n'arrive plus à écouter ce disque que j'ai usé jusqu'à la corde (ce pseudo n'est pas arrivé par hasard, les choses n'arrivent JAMAIS par hasard). J'ai l'impression de retrouver le recul que j'avais dans les années 80 vis à vis des mes idoles des seventies. Cela veut aussi dire que ce disque reviendra, plus tard. C'est aussi la marque indélébile des grands disques. Celui-ci en est un.
RépondreSupprimer@JP : "Stairway To Heaven", oui, peut-être l'exemple est mal trouvé. Trop entendu aussi sans doute :) Quant à "L'Auberge Espagnole", la comparaison porte juste sur l'aspect générationnel. Il est évident que le disque de Radiohead est d'une autre teneur artistique.
RépondreSupprimer@KMS : Oui, moi aussi, j'avoue ne plus trop l'écouter ce disque. Je n'en ressens plus le besoin. Mais effectivement, immense album, incontournable.
Le cas "OK Computer", de MON groupe culte Radiohead ! L'album de la métamorphose : Avec lui, la petite chrysalide est devenue le majestueux papillon du rock indé !
RépondreSupprimerTu dis : "..un disque aussi culte, générationnel...". Je suis d'accord car j'ai toujours pensé que ce disque est au années 90 ce que certains albums de Beatles, Velvet et Beach Boys étaient aux 60' : des œuvres essentielles, des repères. Dans 20 ans, je suis certains que les manuels d'histoires musicales nous donneront raison !!!
Mais après ce coup de génie, ils ont réalisé le MEILLEUR album des 00', "KID A". Pour moi, il est même "meilleur" (si on peut les comparer) que "OK Computer".
Par contre, au jour où j'écris ce commentaire, le tout dernier "The King Of Limbs" est sortie. Et force est de constater ,malgré l'immense respect et le culte que je leur porte, qu'il est beaucoup moins bon ! De même avec "In Rainbows" que j'ai encensé à sa sortie mais que je n'écoute plus trop. Et "The King Of Limbs", bien que je l'ai depuis sa sorti, je ne l'ai que peu exploré. C'est quand même 1 signe, non !!
A + +