Déplacez vos meubles, sortez les déguisements les plus loufoques, Kevin Barnes est de retour et ça va se déhancher grave dans les chaumières. Après le folk cérébral et introspectif de Syd Matters la semaine dernière, place à la pop bariolée, funky (sexy?) et bordélique de Of Montreal. Et on peut dire que les nouveautés de la rentrée 2010 sont pour l'instant plutôt réjouissantes. Leur précédent disque "Skeletal Lamping" était un peu trop touffu et confus - même s'il gagnait malgré tout en saveur au fil des écoutes. Les américains reviennent ici à des structures de chansons plus "classiques". Il y a bien souvent des couplets, un pont, un refrain. Bref, on est à nouveau en terrain connu, comme au bon vieux temps des excellents "Satanic Panic In The Attic" ou plus récemment "Hissing Fauna, Are You The Destroyer ?". Même si les néophytes se sentiront sans doute rapidement perdus dans ce foisonnant dédale sonore. Et ceux qui ne sont pas amateurs de sucreries musicales resteront une fois de plus à la porte. Pourtant, ça commence particulièrement fort avec le tonitruant "I Feel Ya' Strutter" : impossible de rester en place. Et le groupe aligne comme ça, mine de rien, tout au long de "False Priest", les tubes électro-pop, quelques fois à la limite du bon goût, avec ses claviers vintage parfois un peu tocs. Mais la force de l'écriture de Barnes, ce sont cette richesse, cette variété dans l'instrumentation et ces mélodies à tiroirs qui font que jamais il ne sombre dans le vulgaire et le ridicule.
Ce nouvel album vient même rivaliser sur les terres des jeunots de MGMT et de leur excellent "Congratulations" et montre, si besoin était, l'influence grandissante d'un certain David Bowie, sur toute la pop du XXIème siècle. En effet, beaucoup des disques essentiels de l'année s'en inspirent directement. Hâte en tout cas d'assister à leur concert à la Cigale au mois d'octobre prochain, car sur scène, la musique de ces doux allumés prend encore plus d'ampleur et gagne en folie.
Ce nouvel album vient même rivaliser sur les terres des jeunots de MGMT et de leur excellent "Congratulations" et montre, si besoin était, l'influence grandissante d'un certain David Bowie, sur toute la pop du XXIème siècle. En effet, beaucoup des disques essentiels de l'année s'en inspirent directement. Hâte en tout cas d'assister à leur concert à la Cigale au mois d'octobre prochain, car sur scène, la musique de ces doux allumés prend encore plus d'ampleur et gagne en folie.
"Sex Karma" enregistré pour Pitchfork :
Clip de "Coquet Coquette" :
L'album précédent était franchement raté, une vraie bouillie sonore fatigante à la longue. Celui-ci est un peu meilleur mais on reste loin des hauteurs de Hissing Fauna et ses prédécesseurs. Sans doute trop funk pour moi aussi!
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, il n'est sans doute pas aussi bon que "Hissing Fauna", mais je le trouve très sympa quand même. C'est le genre de disque qui file la banane :)
RépondreSupprimerSalut... Perso, ça me fait plus penser à un improbable mélange des Sparks, T-Rex et... Prince qu'à du Bowie (dont je suis inconditionnel, l'épisode Tin Machine excepté). Ou alors aussi à des TV on the Radio décoincés et déconneurs.
RépondreSupprimerBon, même si ce sont des potes à eux, ça ne détrônera pas le dernier MGMT pour moi, mais c'est vrai, ça file la banane ou la pêche (vive les allégories fruitères...)